Emilio Vivas, qui en 1923 avait participé à l’emprunt pour Le Libertaire quotidien, avait émigré aux États-Unis dans les années 1920. Il était, semble-t-il dans l’Ohio et fut le directeur avec Jorge Vidal du journal Algo (Cleveland, 8 numéros, 1926-1928). Sa participation aux campagnes en faveur de Sacco et Vanzetti lui valut d’être emprisonné.

De retour en Espagne, il était en 1932 le secrétaire de l’Ateneo Syndicaliste libertaire de Barcelone, au nom duquel, en décembre 1933, il fut le signataire du Manifeste créant l’Allaince ouvrière à Barcelone. Il était membre de la Fédération syndicaliste libertaire (FSL) qui avait été créée en janvier 1933 au sein de la CNT pour s’y opposer aux partisans de la FAI. Il collabora à cette époque à l’organe trentise Cultura Libertaria (Barcelone, 65 numéros, 1931-1933).

Exilé en France lors de la Retirada, il fut, pendant l’occupation, un des pionniers de la Résistance dans les Pyrénées-Orientales. Détenu plusieurs mois à Toulouse par les autorités de Vichy, il fut arrêté par la Gestapo au printemps 1943 à Perpignan. En 1944 il se trouvait à la prison de Fresnes.

Á la Libération il collaborait au journal Exilio (Aynes, juillet 1944- novembre 1947) fondé dans la clandestinité. Délégué de Perpignan au premier congrès tenu à Paris en mai 1945 par la CNT en exil, il fut lors de la scission du mouvement libertaire, membre de la tendance dite collaborationniste où il allait occuper de nombreux postes de responsabilité : secrétaire de la régionale des Pyrénées-Orientales (1946), membre du Sub comité national (1954), vice secrétaire du sub comité (1956-1957) dont le secrétaire était Ramon Liarte et directeur de l’hebdomadaire España Libre (Toulouse).

Emilio Vivas est décédé à Perpignan le 19 août 1961.