Dictionnaire international des militants anarchistes
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VIAUD, André, Marius
Né le 16 mars 1895 à Beaucaire (Gard) - mort le 30 octobre (ou 1er décembre ?) 1947 - Mort en 1948 - Marseille (Bouches-du-Rhône) - Montrouge
Article mis en ligne le 28 mai 2010
dernière modification le 17 mars 2024

par R.D.

Ami de Sébastien Faure, André Viaud (parfois orthographié Viaux) a milité toute sa vie dans les groupes anarchistes, antimilitaristes et de la Libre Pensée.

Arrivé à Marseille en 1920, Viaud résidait au 16 avenue Saint Just en 1922. Il vécut ensuite avec Pierre Le Roux au 8 rue du Chêne (5e arrt).

Les 26-27 novembre 1921, il avait été délégué au congrès tenu par l’UA à Villeurbanne (voirRaitzon). Il y représentait également, semble-t-il, le groupe d’Alger. A propos du syndicalisme, il avait déclaré qu’il ne fallait pas “abandonner, ni dédaigner les organisations syndicales, branches économiques naturelles du fédéralisme. Tous nos efforts doivent au contraire le ramener à la conception qui fut celle de Pelloutier”(c. Le Libertaire, 2 décembre 1921). A l’issue du congrès qu’il avait jugé positif, il avait écrit : “L’anarchie en rance, selon moi, prend une orientation qui lui a convenu de tout temps mais que le vieil esprit d’antan a trop négligé. Ici, à Marseille quelques vieux copains qui se complaisaient dans leur tour d’ivoire, semblent vouloir enfin se mêler à notre action. Tant mieux” (cf. Le Libertaire, 9 décembre 1921)

Après un séjour à Paris en 1922 en même temps que Férandel* pour suivre l’« École de propagandiste » d’André Colomer, André Viaud prit la parole au nom de la Fédération anarchiste du Sud et du Sud-Est qui tint congrès pour la première fois à Marseille, le 2 avril 1922.

Au printemps 1922, à l’occasion de la tournée de propagande de Maurice Fister dans la région, le groupe dont Viaud était membre et se réunissait au Bar Bruno du Marché des Capucines, lançait un appel pour constituer une Fédération de la région provençale et un organe régional. Le 2 avril, il assista à la réunion régionale tenue à Marseille et à laquelle participèrent les groupes de Béziers, Nîmes, Alès, Miramas, Martigues, Port-de-Bouc, L’Estaque, Saint-Henri, Aix, Marseille et La Ciotat et adhérèrent les groupes de Beaucaire, Arles, Toulon et Nice.

Sous le pseudonyme Le Chiffonier, il collaborait à l’organe de la Fédération anarchiste du sud, Terre libre (Marseille, au moins 10 numéros du 20 juin au 5 novembre 1922) dont il était alors l’administrateur. Il résidait alors 1 Marché des Capucins à Marseille.

Le 17 août 1922, suite à la parution d’un poème dédié à Émile Cottin l’auteur d’un attentat contre Clémenceau, il fut l’objet d’une perquisition et poursuivi avec Pierre Le Roux et Georges Vidal pour "injures envers l’armée, provocation de militaires à la désobéissance et apologie de meurtre". En novembre suivant tous trois furent condamnés à Marseille à 2 mois de prison et 100 francs d’amende
Lors des perquisitions chez ces trois compagnons la police avait trouvé chez Le Roux et Viaud des copies d’articles : « Armée – Voix des Jeunes », signé Le Roux Pierre ; « L’ignorance dans la société », signé A. Viaud ; « Sous le Crochet » qui avait pour auteur Le Chiffonnier ; « Les primaires » et « L’en Dehors » ayant pour auteur G.V. (Georges Vidal*) qui était un projet d’article, ; « Conseil aux conscrits » de Le Roux (projet d’article) et 76 exemplaires du n°3 de Terre Libre (5 au 20 juillet 1922).

En avril 1923 il repartit pour Paris et milita à l’Union anarchiste (UA). Il était le délégué de l’UA au Comité général pour l’amnistie. Il semble qu’il habitait à Montrouge (Hauts-de-Seine) au 32 rue Gambetta. Il composait aussi des chansons qu’interprétèrent des artistes de renom comme Tino Rossi, Édith Piaf, Reda Caire etc.

D’après la police marseillaise, le 11 juillet 1924 il purgea une peine de prison à Paris (affaire de Terre Libre) puis, libéré, se rendit à Beaucaire pour y voir ses parents. Ensuite il passa quelques jours à Marseille. Pendant ce séjour il fut giflé devant la bourse du travail par un « jeune » anarchiste venant de Paris lui aussi qui s’appelait Pons (Sébastien ?). Ce dernier lui reprochait d’avoir gardé la somme de 5000 francs qu’il avait encaissée pour le compte du compagnon Férandel. Viaud repartit pour Paris où il demeurait au 4 rue de l’Eclair dans le 16e arrondissement.

Après la Seconde Guerre mondiale, André Viaud appartint aux Amis de Sébastien Faure et milita avec sa fille, Augusta, aux côtés de Louis Lecoin. Il collaborait à son journal Liberté. Il fut nommé à la Commission de contrôle de La Ruche culturelle et libertaire le 15 décembre 1958, lors de l’assemblée constitutive de cette association, dont la secrétaire était May Picqueray et qui regroupait les écrivains, artistes et conférenciers libertaires et les Amis de Sébastien Faure. La fille d’André, Augusta Viaud, qui était correctrice d’imprimerie, fut également nommée au bureau de l’association.

André Viaud est décédé à Montrouge le 30 octobre (ou le 1er décembre) 1947.

André Viaud (un homonyme ?) aurait milité à La Montagne (Loire-Inférieure) où il fut le fondateur de plusieurs associations d’éducation ouvrière et où il décéda en 1948.


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