Dictionnaire international des militants anarchistes
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VERCRUYSSE (ou VERCRUYZE), Edmond
Ouvrier tisserrand – Roubaix (Nord)
Article mis en ligne le 20 mai 2010
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Ouvrier tisserand, Edmond Vercruysse, qui résidait 21 rue du Fourcroy à Roubaix et qui avait été condamné le 3 octobre 1887 à un mois de prison pour avoir insulté des gendarmes conduisant un détenu, était en 1888 l’un des diffuseurs dans cette ville de plusieurs titres de la presse libertaire dont La Révolte et Le ça ira. En 1889 il fut l’éditeur du bulletin polygraphié L’Echo de la misère (Roubaix, au moins 4 numéros du 27 avril au 18 mai 1889). L’année suivante il fut l’administrateur d’un nouvel organe anarchiste Le bandit du Nord (Roubaix, 2 numéros des 9 et 16 février 1890) dont le gérant était François Donolet (ou Denollet ?) et le rédacteur principal Girier-Lorion.

Dans l’éditorial du numéro deux on pouvait lire : « Rénovateurs !… allumez l’incendie du monde bourgeois. Que toutes les tyrannies, toutes les iniquités, toutes les autorités soient consumées dans cet immense brasier et que les peuples viennent en chantant danser autour de ce splendide feu de joie qui doit éclairer l’universel banquet où il y aura des couverts mis pour tous… ».

Fin avril ou début mai 1890, à la suite d’un article paru dans le journal La Dépêche (Lille) accusant Girier Lorion d’être un agent provocateur, il avait participé avec ce dernier et d’autres compagnons au saccage des bureaux du journal. Poursuivi en mai avec François Denollet, Louis Claeys, Arthur Bernier, Bruno Pernet et Ernestine Deman, il fut condamné à 4 mois de prison. A l’annonce de cette condamnation, il avait alors crié "Vive la Sociale ! Vive l’anarchie !" puis avait salué le tribunal en disant “Merci bien monsieur le président, c’est pour l’anarchie ! Vive la liberté !”. En appel à Douai, la peine fut portée à 8 mois. Girier Lorion, condamné par défaut avait tiré sur des gendarmes venus l’arrêter et fut condamné le 17 décembre 1890 à dix ans de travaux forcés

Vercruysse était membre, avec notamment Wegniez, Blondel et Vanacker, du groupe La Société des maboules, fondé en mars 1892.

Comme de très nombreux compagnons dans toute la France, il fut arrêté avec notamment Desnoulet, Bernier, Sola, Pollat et Wilcke, le 27 avril 1892 à Roubaix préventivement à la manifestation du 1er mai. Poursuivi pour "association de malfaiteurs", il bénéficia d’un non-lieu. Le 22 avril précédent, lors d’une réunion publique, il s’était fait remarquer par la violence de son langage et avait notamment déclaré qu’il “ne croyait pas à l’efficacité du bulletin de vote pour arriver à l’émancipation sociale et qu’on ne devrait rien espérer que de la Révolution”.

En février 1893, suite à une série de réunions tenues par Victor Dupont lors du tiage au sort à Lille et Armentières, il avait été l’objet d’une perquisition où la police avait saisi divers journaux, brochures et chansons anarchistes.


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