François Traverso, qui demeurait chez ses parents (sujets italiens) 2 rue Cerichelli (traverse Gibbe) au quartier de la Belle de Mai, travaillait comme maçon avec son père Jean-Baptiste également militant anarchiste. Il avait fréquenté de très bonne heure les réunions anarchistes où il s’était fait remarquer « par la violence de son langage ».
Ami de Barnouin, Dol et Raphaël, il avait été arrêté et écroué le 29 août 1891 pour « menaces de mort sous condition sur la personne de M. Audibert, directeur du Radical » ; ce journal ayant publié un article injurieux pour les anarchistes, les jeunes François Traverso et David Tapuzzo avaient envoyé une lettre au directeur le menaçant de faire « connaissance avec le fulminate de mercure ». Le 7 octobre 1891, devant le tribunal correctionnel de Marseille, François Traverso, qui venait d’effectuer 5 semaines de prison préventive, était condamné à 8 jours de prison pour « coups et blessures accompagnés de menaces de mort ». Un arrêté d’expulsion était pris à son encontre le 6 novembre suivant, mais ses effets en étaient provisoirement suspendus par décision ministérielle du 19 novembre.
A l’été 1892 il était l’un des animateurs d’un nouveau groupe de jeunes anti-patriotes qui s’était constitué à Marseille.
François Traverso continua de militer jusqu’à son expulsion définitive le 14 décembre 1894 avec son père Jean-Baptiste.
A la fin février 1896, venant de San Remo, il était arrivé à Barcelone où il s’était immédiatement mis en relation avec les compagnons espagnols. Le 15 mars suivant il avait quitté Barcelone pour aller à Valence.
En mai 1896 il avait été inscrit sur un deuxième État nominatif des anarchistes ou des individus considérés comme dangereux résidant ou voyageant en Espagne.