Fils aîné de Jean Daniel Tourn (né en Italie en 1833, naturalisé français en août 1891), Jean Tourn, qui demeurait chez ses parents, 2 Place Maronne (quartier de la Bourse), était fiché dans les années 1890 comme « militant et dangereux ». Il fut perquisitionné à plusieurs reprises et notamment le 1er janvier 1894. Il figurait sur la liste de 14 propagandistes anarchistes établie en 1894 par le Préfet des Bouches-du-Rhône lors d’un e enquête nationale (voir Paul Gauchon). Selon la police qui le qualifiait “d’assez intelligent, actif et remuant” il avait hébergé à cette époque le compagnon italien Amilcare Cipriani.
Son père, fiché comme socialiste révolutionnaire, exploitait deux maisons meublées, louées de préférence à des socialistes ou à desanarchistes, ainsi qu’une petite buvette où fut domiciliée en 1892 la première série du journal anarchiste L’Agitateur (Marseille, 12 numéros du 1er mars au 15 mai 1892) dont les responsables étaient Louis Morel, Victor Louis puis Breysse..
Lors de son service militaire Jean Tourn avait été versé dans un service auxiliaire suite à une pointe de hernie.
Le 19 janvier 1906 il avait été condamné par le Tribunal correctionnel de Marseille à 3 mois de prison pour vol.
Il décédait cette même année le 19 juillet.
Un de ses frères Minotti Tourn était également militant libertaire.