Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site
Descriptif du site
Né 23 octobre 1899 à Imola - mort en janvier 1966
TINTI, Giuseppe “PEPPINO”
Maçon - Imola – Mons (Belgique) – Genève (Suisse) – Annemasse & Usin (Haute-Savoie) – Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 9 mars 2010
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

Giuseppe Tinti était le cinquième d’une fratrie de six - Oreste, Francesco, Augusta, Giovanni et Angelo - qui furent tous militants anarchistes. A la fin de ses études primaires il avait commencé à travailler comme maçon. Suite à ses activités antifascistes et à l’envoi au confinat de son frère aîné Oreste, Giuseppe Tinti avait été obligé de s’exiler à la fin des années 1920.

Il allait d’abord en Belgique où il allait travailler quelques mois comme mineur à Mons, puis, avec sa sœur Augusta, gagnait Genève où il continuait d’être l’objet de poursuites par les agents fascistes de l’OVRA et en 1928 il gagnait la France et allait se montrer très actif dans la région de Haute-Savoie.

En 1930 lors d’une réunion d’antifascistes italiens, il fut à l’origine de la décision de former des groupes de travailleurs qui se mettraient gratuitement au service des colonies d’exilés. Début 1931 il fit partie avec Ciro Beltrandi, Giulio Conte et Randolfo Vella du groupe qui tenta de metre fin à la polémique contre les frères Vella, surgie dans les journaux Falce Martello et Il Risveglio. Puis ce furent des années de misère et de chômage où il résida tour à tour à Genève, Annemasse, Chambéry et Saint-Cerques. Le 14 avril 1935 il participa, chez Bertoni, à une réunion au cours de laquelle Barbieri fut suspecté d’avoir détourné une partie des souscriptions en faveur des prisonniers. Le 30 décembre 1935 il participa, avec notamment Ciro Beltrandi, Guido Polidori, Randolfo Vella et Savino Fornasari, au congrès anarchiste organisé par Bertoni, qui se tint à Chambéry et dans lequel furent discutées les propositions d’action commune avec les autres antifascistes et l’invitation du PCI à coordonner l’action en Italie.

En juillet 1936 il partait pour l’Espagne où il a combattu dans la Colonne Ascaso où en janvier 1937 il faisait partie du groupe P. Gori. En février 1937 il retournait en Suisse avec Ciro Beltrandi ; selon la police il circulait à bord d’une voiture remplie de livres et de propagande anarchiste.

Tombé gravement malade à Annemasse, il renonçait à repartir en Espagne et, après avoir séjourné à Saint-Cerques et à Aix-les-Bains, il se fixait à Usin (Haute-Savoie) où il fut arrêté le 23 août 1939 et interné au camp de concentration français de San Giuliano. Le 12 novembre 1941, sur demande du consul italien, il était remis aux autorités fascistes italiennes. Il a tout d’abord été interné à Bologne puis envoyé dès décembre au confinat à Ventotene pour trois ans. Libéré le 28 août 1943, il rentrait à Imola.

A la libération Giuseppe Tinti continuait de militer et diffusait régulièrement l’hebdomadaire Umanità nova. Sans domicilel fixe et sans travail stable, il subsista alors de petits boulots, jusqu’en janvier 1966, où de jeunes camarades retrouvèrent son corps au local de la rue Cavour, où il logeait et où il avait succombé à un infarctus.


Dans la même rubrique

TOLU, Giovanni
le 4 octobre 2023
par R.D.
TOLLET, Robert
le 4 octobre 2023
par R.D. ,
Dominique Petit
TONDEUR, Alfred “FREDDY”
le 1er novembre 2022
par R.D.
TOMAS Petra
le 1er novembre 2022
par R.D.
TOMARCCHIO, Alfredo
le 1er novembre 2022
par R.D.