Dictionnaire international des militants anarchistes
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ARDENE, Moïse “MAURICE”
Né à Charlière (Loire) le 30 septembre 1857 - Coiffeur - Genève - Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 12 février 2010
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Lors du conseil de révision de sa classe (1878) Moise Ardenne (parfois orthographié Ardaine et Ardoine) avait été exempté de service actif en temps de paix et en conséquence n’était pas astreint à des périodes d’instruction ; par erreur il avait été inscrit comme "insoumis" pour ne s’être rendu à une de ces périodes. Avant son départ pour Genève au début des années 1880, il ne s’occupait pas de politique.

Militant français résidant depuis plus de dix ans à Genève où il travaillait comme coiffeur barbier, Moïse Ardène y était signalé par la police comme recevant « souvent chez lui les anarchistes étrangers » dans les années 1890. Lucien Weil fut notamment domicilié chez lui, 38 rue de Montbrillant où se déroulaient les réunions du groupe anarchiste international qui comptait une trentaine de membres dont Bordat, Niquet, Petraroja, L. Galleani, R. Catil, Stoyanov, Sullam, Pichon, Ferriere et Weill et dont Ardène aurait été le secrétaire.

Moïse Ardène fut arrêté le 11 novembre 1890 avec une dizaine d’autres compagnons (voir G. Petrarija) pour avoir placardé le placard trilingue Souvenons nous rappelant les martyrs de Chicago, affaire où il fut finalement mis hors de cause tandis qu’étaient expulsés plusieurs de ses compagnons.

En 1891 il était considéré comme le plus actif du groupe des anarchistes français de Genève et, selon la police, c’était à son domicile que se déroulait “un certain nombre de réunions clandestines”.

Le 29 décembre 1892 un tribunal de la Seine l’avait condamné à 15 jours de prison pour "vol".

Début janvier 1894, après avoir été expulsé de Suisse, il se trouvait à Lyon où, comme une cinquantaine de compagnons de la région, il fut l’objet d’une perquisition où la police n’avait saisi qu’un révolver non chargé. Il fut remis en liberté le 8 janvier après interrogatoire.

Moïse Ardène, que la police appelle Ardaine, Ardanne, Ardoine…, figurait toujours sur la liste du groupe "Steiger Dalloz" en 1903 comme "Voleur. Parmi les plus connus et les plus militants du groupe".


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