Jean Seigne, qui demeurait 15 rue de Montbrisson et avait participé pendant la guerre à la réorganisation du groupe libertaire avec Flageollet et Philippe Goy, était en 1919 membre des jeunesses libertaires de Saint-Étienne. Secrétaire du syndicat des métaux de 1922 à 1923, il fut délégué de l’union syndicale de la métallurgie CGTU, au congrès extraordinaire tenu par l’union départementale CGTU le 23 avril 1922. Mis en minorité par les communistes, il milita ensuite à partir de 1926 à la CGTSR et fut au début des années 1930 l’administrateur du Combat syndicaliste et membre de son comité de rédaction.
Pendant l’Occupation, il fut le secrétaire du syndicat CGT des métaux de Saint-Étienne et se rallia à la Charte du Travail poste, qu’il occupa jusqu’en 1944
Après la Seconde Guerre mondiale, Jean Seigne milita à la CNTF (17e Union régionale). Il fut à partir de 1949 le trésorier de l’UL de Saint-Étienne et le resta jusqu’en 1961 où suite à des querelles internes il fut exclu de la Confédération, un communiqué de l’UL-CNTF lui interdisant de se revendiquer de la CNT (cf. Combat syndicaliste, 31 mai 1962). En 1956 il avait été le représentant de la CNT au Comité de solidarité de la Loire aux victimes de la Hongrie dont les autres représentants étaient T. Peyre (FO), René Mathevet (CFTC), Marcel Renoulet (SIA) et J. Duperray (CDSE).
Jean Seigne continua de militer par la suite au groupe local de la Fédération anarchiste (FA) et au Comité de défense des peuples d’outre-mer. Il avait adhéré à Force Ouvrière (CGT-FO) où, à la fin des années 1960, il s’occupait des retraités. Il était toujours vivant en 1985.