Coureur cycliste professionnel, Juan Segura, qui était parent du cardinal Segura, avait adhéré très jeune aux idées libertaires. Pendant les périodes de clandestinité il parcourait tout Barcelone pour distribuer les timbres de cotisation à la CNT.
Exilé en France à la fin de la guerre il avait été interné en camp. Lors de l’occupation il avait été arrêté par les Allemands qui lui brisèrent les phalanges d’une main et l’envoyèrent travailler à la raffinerie de Lovera. Il parvenait à s’échapper et sous le nom de Molina se réfugia à La Grand-Combe où il travaillait dans les mines.
A la libération il s’installait à Marignane où il a été le secrétaire de la FL-CNT et plusieurs fois délégué lors des plenums régionaux. Sa maison a servi pendant de nombreuses années de local de réunion de la FL. Devenu aveugle à la fin de sa vie, il avait perdu la mémoire et décédait le 13 mars 1993. Une plaque à sa mémoire fut apposée au cimetière et signée « Tus compañeros de lucha CNT-AIT ».