Dictionnaire international des militants anarchistes
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ROUBINTCHIK, Efim, Borissovitch “MEYER”
Ouvrier – Paris – Petrograd – Moscou
Article mis en ligne le 11 juin 2009
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.

E. Roubintchik Meyer avait émigré à Paris où il fit partie du groupe anarchiste russe et se révéla un bon organisateur. En 1916, il demeurait 219 rue de Tolbiac (13e arr.) où l’administration des postes signalait qu’il avait “reçu 6 paquets recommandés contenant chacun 55 exemplaires du journal russe Golos Truda” publié à New York et interdit de circulation en France depuis juin 1915.

Rentré en Russie après la révolution, il fut membre à Petrograd de l’union anarcho-syndicaliste Goloss Truda. Après la signature au printemps 1918 du traité de Brest-Litovsk, il partit pour l’Ukraine où il combattit les troupes d’occupation austro-allemandes dans un détachement libertaire.

Rentré du front, il s’installa à Moscou où il travailla avec acharnement à la création de la maison d’éditions Goloss Truda dont en mars 1921, l’imprimerie et le dépôt de livres avaient été saccagés et mis sous scellés par la Tchéka pendant 6 mois.
Outre des textes de bakounine, Kropotkine, Reclus et Pelloutier, il avait publié le texte "La morale sans sanction ni obligation" de M. Guyau qui avait étéinterdit par la censure soviétique.

Au printemps 1922 il était arrêté par les bolchéviques et libéré au bout de quelques mois
avant d’être à nouveau arrêté en août 1923 et d’être condamné à trois ans de déportation aux îles Solovki. Au bout de 9 mois il était transféré à la prison de Souzdal. Tombé malade (maladie de Basedov) il était transféré à l’hôpital de la prison Boutyrki de Moscou où, le 16 juin 1924, dans un état de grande faiblesse, il entamait une grève de la faim. Parallèlement était engagée une campagne internationale pour lui permettre d’obtenir le droit d’émigrer à l’étranger. Au neuvième jour de grève, il était déporté à Tomsk (Sibérie). Interdit d’emploi par la GPU locale qui avait également refusé qu’il soit soigné gratuitement dans un hôpital de la localité, il adressait le 8 décembre 1924 une déclaration de protestation à la Tchéka de Moscou, déclarant qu’on le condamnait à mourir de faim et demandant l’autorisation de pouvoir aller se soigner à l’étranger (cf. Le Libertaire, 31 janvier 1925). Il lui aurait été répondu qu’il serait transféré à Minsk avant que finalement cette décision ait été annulée.
Dans une lettre de sa caompagne publiée dans Le Libertaire (21 août 1925), cette dernière écrivait : "Efrim m’écrit ne pas avoir trouvé dans tous les villages avoisinants, une seule pomme de terre, un seul brin de farine, sans parler de tels produits comme beurre et lait. Je lui ai expédié immédiatement une série de colis avec des aliments qui lui suffiront pour un mois au miimum. Je tiens compte de ce qu’il nourrit aussi deux camarades déportés qui ne recoivent rien du tout”.
Début 1926 il était très malade au village d’Inkino (Tomsk) en Sibérie. Fin 1926 il était en instance d’un transfert à Moscou en vue d’une opération chirurgicale.


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