Exilé en France lors de la Retirada, Juan Rodriguez avait été interné en camp puis enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers pour aller travailler sur les fortifications de la ligne Maginot. Lors de l’avance allemande il fut fait prisonnier à Dunkerque avec plusieurs centaines d’autres réfugiés espagnols. Déporté à pied par la Belgique et la Hollande jusqu’en Allemagne d’où il fit partie d’un train pour le camp de concentration de Gusen 2 où les déportés étaient obligés 12h par jour de creuser la montagne pour y installer des ateliers souterrains de construction d’avions. « Les prisonniers épuisés, qui ne pouvaient plus travailler, étaient emmenés dans des barraquements spéciaux où on leur faisait une piqure d’acétone après laquelle ils décédaient en quelques minutes ».
Juan Rodriguez a été rapatrié en France en 1945 après la libération du camp de Mauthausen.