Antonio Rodrigues dos Santos avait commencé à militer au syndicat de la métallurgie de Porto avant d’émigrer à Lisbone. En 1928, après l’emprisonnement de la quasi-totalité des membres du Comité confédéral de la CGT, il fut l’un des seuls militants à se porter volontaire pour aider les rares membres du comité encore en liberté. Lors de l’organisation de la Fédération syndicale des transports par les communistes, il fit face aux diatribes de José de Sousa contre les anarchistes, et par son calme et son intelligence permit la victoire du courant libertaire dans la fédération. Lorsque de fausses accusations avaient été lancées par les communistes contre le militant anarcho-syndicaliste Manuel Joaquin de Sousa, il contra ces accusations dans un rapport adressé au Syndicat des cordonniers de Lisbone. Suite à une maladie cardiaque, il dut ensuite ralentir ses activités, ce qui ne l’empêcha pas, lors de la guerre civile en Espagne, d’y partir comme volontaire pour y apporter son expérience acquise au service militaire dans le maniement des armes. Antonio Rodrigues dos Santos, est décédé presque aveugle, à une date inconnue, après près de 50 ans de militantisme.