Dictionnaire international des militants anarchistes
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RAOUX “{Le Marseillais}”
Cordonnier - Paris
Article mis en ligne le 12 mars 2009
dernière modification le 20 avril 2024

par R.D.

Raoux dit Le Marseillais, militait à Paris dans les années 1880 où il fut membre du groupe L’Aiguille fondé en juin 1882 par notamment Louis Duprat (voir ce nom). Il collaborait à l’organe communiste anarchiste Terre et Liberté (Paris, 18 numéros du 25 octobre 1884 au 21 février 1885) fondé par Antoine Rieffel. Suite au saccage par la police des locaux du journal 3 ruelle Pellé (actuellement rue Saint-Sabin) et aux poursuites engagés pour « excitation au pillage », le titre fut suspendu puis remplacé par L’Audace.

Il pourrait s’agir du Raoux, qui le 9 février 1883, avait été aux cotés de Louise Michel l’orateur d’une réunion tenue devant environ 250 personnes à la salle de la Rosière (rue de Charenton) où il avait notamment demandé l’abolition des tribunaux et de la police et la répartition de tous les biens entre tous les citoyens, estimant qu’actuellement “celui qui assassine pour voler, agit en cas de légitime défense contre la société qui l’exploite”. Le 22 février suivant il avait participé à l’assemblée plénière tenue salle Horel par les groupes anarchistes parisiens et à laquelle avaient assisté 35 personnes, dont Thomachot, Alleman, Maréchal, Marguerite Leloup, Chardon et Ferré. Avec Alleman, Maréchal et Puget (?), il avait été notamment chargé d’organiser des réunions afin de rembourser une dette à un imprimeur. Il avait également proposé de soutenir la parution prochaine du journal La Vengeance anarchiste (Paris, 2 numéros, mars - avril 1883) auquel chaque anarchiste, selon lui, devrait prendre un abonnement. A la même réunion, il avait également proposé "d’aller casser la figure" du directeur du journal Le Vengeur, qui avait publié un article insultant pour les anarchistes, proposition qui fut repoussée à une réunion ultérieure. A l’été 1883, à l’occasion de réunions publiques, il s’opposait à un projet de demande d’amnistie des prisonniers politiques, arguant qu’il n’ y avait pas “de grâce à demander à son bourreau” et qu’il n’y avait “d’autre solution que d’aller en nombre délivrer les prisonniers”. Il était alors membre, semble-t-il, du groupe L’Eclair dont faisaient également partie Montant, Rieffel, Tortelier, Gauthier et Cardillac. Le 22 septembre 1883, lors d’une réunion publique tenue à Ménilmontant par le groupe Le Drapeau noir, il avait déclaré, à propos de la crise et des ouvriers étrangers, que ces derniers étaient “forcés de manger le pain où ils trouvaient à le gagner” et “qu’au lieu de faire la guerre contre les Allemands, on la fit contre le gouvernement qui cherche à nous ronger". A cette même époque, il ; avait été poursuivi avec Charles Chonmoru pour, lors de réunions publiques, avoir distribué un imprimé avec la liste des jurés ayant condamné Louise Michel.


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