Dictionnaire international des militants anarchistes
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PERRODY, Louis, Joseph
Né à Lyon le 4 avril 1876 - Ouvrier tourneur ; ouvrier corroyeur - Lyon (Rhône) – Villeneuve & Montluel (Ain) – Suisse
Article mis en ligne le 2 janvier 2009
dernière modification le 7 septembre 2023

par Laurent Gallet, R.D.

Ouvrier tourneur à Lyon, Louis Perrody avait commencé à militer au début des années 1890 au quartier des Brotteaux. Le 1er août 1891, lors de la réunion hebdomadaire du groupe anarchiste de la Guillotière et de Brotteaux, se présenta un jeune adolescent travaillant à la fabrique de pâtes alimentaires Rivoire et Carret. Il déclara qu’une dizaine de ses camarades étaient anarchistes comme lui mais n’osaient venir aux réunions. Ce jeune homme, c’était Louis Perrody.

Perquisitionné en mai 1891, il fut condamné à 8 jours de prison pour « outrage à commissaire de police ». A sa libération de prison il partait pour Villeneuve (Ain) où il allait aider P. Panel à diffuser les idées anarchistes.

Début 1892, revenu à Lyon, il fonda avec d’autres jeunes anarchistes - dont Chapoton, les frères Condom, Durey - le groupe de la jeunesse anti-patriote avec l’objectif de faire de la propagande lors des opérations du tirage au sort militaire. Il rejoignit aussi à la même époque le groupe anti-parlementaire, les ennemis de toute candidatures. il aurait également été le dépositaire du tampon du Groupe anarchiste de la jeunesse de Lyon.

Fin avril 1892, comme une quarantaine d’autres compagnons de la région, il fut arrêté préventivement à la manifestation du 1er mai. Il était employé à cette époque chre une marchande d’huiles et de savon. Lors de son arrestation il avait injurié les agents et avait notamment dit au commissaire venu l’arrêter “Si j’avais un révolver, je vous aurais brûlé la gueule, souvenez vous bien”, ce qui lui valut d’être condamné le 10 mai à 8 jours de prison. A sa libération il était allé résider chez ses parents 26 rue Louis Blanc et était alors sans emploi.

Accusé d’être partisan de la reprise individuelle, il fut condamné en novembre 1892 à deux mois de prison pour « outrages au garde champêtre et à la gendarmerie » par le Tribunal de Trevoux (Ain) ; il avait été arrêté avec le compagnon Panel -également condamné à 2 mois - avec lequel il avait poussé divers cris (Vive l’anarchie ! Vive Ravachol ! Vive la dynamite !) et avait été trouvé porteur de divers écrits anarchistes…

Il fut perquisitionné le 20 novembre 1893. A la suite de l’attentat à l’Hôtel Terminus, la police signala en février 1894 la disparition de 9 anarchistes lyonnais dont Perrody, Octave Jahn, Louis Morel et Louis Frumence.
Perquisitionné une nouvelle fois le 6 juillet 1894, il fut laissé en liberté, la perquisition n’ayant donné aucun résultat. A l’occasion du procès Caserio (août 1894), Perrody fut inscrit sur une liste d’anarchistes à surveiller tout particulièrement.

Après avoir semble-t-il militer à Montluel (1894), il serait ensuite parti pour la Suisse où il aurait continué d’appartenir au mouvement anarchiste.

En juin 1896, il fut soldat au 1er bataillon d’infanterie légère d’Afrique.


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