Fils d’un officier français, Léon Parsons qui, en 1895 demeurait chez ses parents 23 rue du Village à Marseille, fut le fondateur du journal artistique littéraire et politique L’œuvre Sociale (Marseille, au moins 6 numéros de février au 30 juin 1895) dont le gérant sera le militant libertaire Jean Joie Noël. Le journal devait ensuite paraître à partir de juin 1895 à Paris où Parsons avait déménagé. Il fut l’année suivante délégué au congrès international tenu à Londres. Pour le 1er juillet 1897 il annonçait une nouvelle série de L’Oeuvre Sociale dont l’administration était confiée à Achille Steens.

Il reprit vraisemblablement ailleurs cette publication (sous le titre L’ordre Social ?), car en novembre 1901 il fusionna ce titre avec la revue Les Semailles dirigée par Jean Richou, devenant ainsi le rédacteur en chef de la nouvelle revue Les Semailles et l’ordre social (Paris, mars 1901-mars 1902) à laquelle collaborèrent entre autres Mécislas Goldberg, René Chaughi, Laurent Tailhade et Clovis Hughes.

Le 14 octobre 1896, au nom du Comité de Cuba libre, il avait été l’un des organisateurs et orateurs d’une réunion tenue à la brasserie Noailles de Marseille en faveur de la libération de Cuba, réunion qui s’était très rapidement terminée suite à une bagarre avec un groupe d’espagnols monarchistes venus semer la pagaille.

Léon Parsons qui avait également collaboré à la revue littéraire et sociologique Germinal (Lyon, 1899-1900) est l’auteur du livre « L’Ordre social et le contrat libre » (Paris, 1896) et fut par la suite un militant socialiste attaché à la personne d’Aristide Briand dont il deviendra chef de cabinet (voir sa notice dans le Maitron).

Il y a sans doute identité avec le Parsons qui, en novembre 1896, fut l’orateur d’une réunion organisée par le groupe des mineurs libertaires de Carmaux.