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PAPILLON, Charles [VALLETY, Jules]
Né le 14 juin 1876 à Paris 1er - mort le 17 janvier 1967 - Piqueur aux travaux publics ; ingénieur - Paris 20
Article mis en ligne le 18 novembre 2008
dernière modification le 26 mars 2024

par R.D.

C’est en 1898 que sous le nom de C. Papillon, Jules Vallety, fils de boulangers, avait commencé à écrire dans Les Temps nouveaux.

Le dimanche 12 février 1899, Salle des Sociétés savantes, 28 rue Serpente, s’ouvrait avec le concours de Jean Grave et de Pierre Quillard le premier "cours libertaire d’éducation supérieure" organisé par le groupe L’Éducation Libertaire dont C. Papillon, qui demeurait 5 passage du Surmelin (20e arr.), était le secrétaire et Bourgogne le trésorier. Il fut ensuite le responsable, aux cotés de René Barué et de Rezeda de la revue L’Éducation Libertaire (Paris, au moins 10 numéros du 15 juin 1900 à mars 1902 en plusieurs séries imprimées puis à l’autocopiste. Le groupe publia également au moins deux brochures : "Contre la nature" de Paul Robin (1901) et "L’éducation pacifique" d’A. Girard (1902).Cette revue des Bibliothèques d’éducation libertaire, fut suivie par L’Éducation Intégrale (Paris, au moins 13 numéros du 15 octobre 1903 au 15 décembre 1904) dont la rédaction était assurée par C. Papillon puis par H. Carene, revue à laquelle collabora entre autres Paul Robin et qui fut à partir de mars 1904 l’organe de la Ligue pour la défense de l’enfant. la revue s’arrêta sans doute à la suite de désaccords entre les rédacteurs. Toutefois une nouvelle série, sous la responsabilité de L. M. Schumacher, fut publiée en novembre 1906, mais n’eut qu’un seul numéro.

En ce début des années 1900 il était également membre du groupe La Bibliothèque des scientifiques dont faisaient également partie Georges Engineer, Edouard Bernaille et Auguste Fricher. Dans un article en faveur de la désertion, paru dans Le Libertaire (4 octobre 1902), il avait suggéré de fonder une "Ligue internationale pour l’abolition pratique de la guerre par réduction des effectifs, amenée par l’encouragement à l’insoumission".

C. Papillon fit à cette époque de nombreuses conférences - notamment au groupe Les Iconoclastes de Janvion et à la Bibliothèque libertaire de Belleville, 81 rue Julien Lacroix - et collabora également à divers titres de la presse libertaire dont L’Ennemi du peuple (Paris, 1903-1904) de E. Janvion, Le Flambeau (Vienne, 1901-1902) de G. Butaud et Régénation (Paris, 1896-1908) de Paul Robin. A l’été 1906 il avait adhéré à un projet de formation d’un milieu libre animé notamment par Aubanel.
Fin août et début septembre 1906 il avait participé au congrès espérantiste de Genève dont il it le compte rendu dans Le Libertaire (16 septembre 1906). Début 1907 il fit, avec Louis Blangarin, l’un des fondateurs de la revue espérantiste Socia Interncia Revuo.

Au printemps 1907 il organisait également des balades cyclistes de propagande.

Groupe idiste dans le jardin de Papillon à Bobigny (Doc. Cartloliste)

Papillon qui était également le secrétaire du Grupo liberecana esperantista, dont le siège se trouvait 12 rue de l’Ancienne Comédie, assura des cours hebdomadaires d’espéranto. A compter du 17 mai 1908, il publia dans Le Libertaire et sous forme de feuilleton “L’Esperanto en 12 leçons”. Puis vers 1909 il opta pour la langue Ido, une simplification de l’espéranto, et en organisa des cours par correspondance. Il résidait alors 27 avenue Harmonie à Bobigny et était l’animateur du Grupo libertarya idista qui à partir de 1922 publia le journal Libereso.

Les 26-27 novembre 1921 il avait représenté la Fédération idiste libertaire au 2e congrès de l’Union anarchiste tenu à Villeurbanne (oir Raitzon) où une motion reconnaissant l’utilité d’une langue internationale avait été adoptée, sans choisir entre l’ido ou l’espéranto, laissant à un congrès international le soin de trancher cette question.

Réformé pour cause de myopie, Papilllon, qui était inscrit au Carnet B, fut mobilisé en 1914, détaché en octobre 1916 dans une fabrique de chaudières à Paris et ne sera démobilisé qu’en août 1919. En août 1915, il avait épousé à Toul Marie Claire Appoline Boulay.

Après guerre il fut ingénieur chargé de l’éclairage public à la ville de Paris.

Entre les deux guerres, C. Papillon collabora à La Feuille (Saint Genis Laval, 1917-1939) de Jules Vignes et écrivit plusieurs articles en faveur de l’Ido dans L’Ordre naturel (Paris, 1920-1922) de Marcel Sauvage. Il demeurait alors à Paris 52 rue Petit (19e arr.).
Dans les années 1930 il était le responsable des cours de langue Ido à la Bourse du travail de Paris. En août 1937, il fut l’un des organisateurs du XIVé congrès de langue Ido qui avait réuni à Paris une quarantaine de délégués de 12 pays. A cette époque il participait régulièrement au soutien financier de La Révolution prolétarienne de P. Monatte.

Au début des années 1950, C. Papillon collaborait à la feuille Le Vieux Travailleur (Saint-Genis-laval, 1951-1957) de Jules Vignes et où il était vraisemblablement le responsable des deux dernières pages rédigées en Ido sous le titre La Olda Laboristo.

C. Papillon st décédé à L’Haÿ les Roses le 27 janvier 1967.


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