Dictionnaire international des militants anarchistes
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CUISSE, François-Louis “ROY”
Né à Béthune (Pas-de-Calais) le 24 août 1857 - FRC - FCA - FCAR – AIA – CGT – Levallois (Hauts-de-Seine) - Paris 18 - Ain
Article mis en ligne le 20 octobre 2008
dernière modification le 22 mars 2024

par R.D.

Ancien mineur, François Cuisse, qui habitait 26 rue des Petits Carreaux à Paris, était en 1889 membre de la Commission de secours aux familles des détenus politiques dont le secrétaire était Benoit Morel et le trésorier G. Cabot. L’année suivante il s’occupait de recueillir des fonds pour le groupe La revanche des mineurs qu’il avait contribué à fonder en juillet 1887. Actif propagandiste de la grève générale il se rendit, dans ce but, dans les centres miniers du Nord en mars 1890. Fin avril, lors d’une rafle à l’imprimerie où était composé le journal La Révolte, il fut arrêté avec plusieurs compagnons dont Cabot et le bulgare Paraskev Stoyanov, sous la double prévention d’avoir provoqué des militaires à la désobéissance et des attroupements en vue de la manifestation du 1er mai. La police le soupçonna d’avoir participé en novembre1892 à l’attentat commis contre le commissariat de la rue des Bons Enfants (voir Émile Henry). Il demeurait alors 7 rue Ruhmkorff (XVIIe). Sa femme, au début des années 1890, était membre du groupe anarchiste de Montmartre La Femme libre, fondé par Madeleine Pelletiier

Son nom figurait sur un carnet d’adresses de Sébastien Faure saisi lors d’une conférence à Marseille au printemps 1892.

Fin 1893 il demeurait 18 rue de Gravel à Levallois. A l’été 1896, il avait l’intention, selon la police, d’aller à Béthune faire de l’agitation parmi les mineurs. Sa femme était également une active propagandiste.

Au printemps 1895, avec sa femme et une autre dame, il parcourait la région parisienne avec une voiture à cheval comme représentant de la maison Singer. Il était membre de l’association coopérative des travailleurs de Levallois-Perret où il faisait de la propagande anarchiste.

Au printemps 1898 F. Cuisse était avec E. Fourmont et E. Dodot responsable du groupe La solidarité des trimardeurs, chargé de l’accueil des compagnons provinciaux ou étrangers de passage à Paris. Il demeurait alors 120 rue Cardinet.

En février 1900 il demeurait 85 rue de Courcelles à la limite de Levallois-Perret et participait à la création d’une bibliothèque d’éducation libertaire qui se réunissait au 59 Boulevard Garibaldi. Il était alors l’un des animateurs avec Jules Bard du groupe Les Trimardeurs du XVe qui, selon la police, comptait une quinzaine d’adhérents pour la plupart ouvriers du bâtiment.

A l’automne 1901, aux cotés de Billot et de Lemonnier, il était l’un des animateurs du groupe qui se réunissait au restaurant coopératif L’Émancipaation de la rue de l’Église. Sa femme et leur fils Graham - qui aimait à chanter Ni Dieu ni maître - y participaient également aux réunions

A l’été 1904, après avoir été expulsé de Genève, il se serait fixé pour quelque temps à Gex (Ain).

En 1906 il était membre du groupe de Levallois de l’Association Internationale antimilitariste (AIA).

Le 4 avril 1909 François Cuisse fut délégué au congrès fondateur de la Fédération révolutionnaire communiste (FRC) où il représentait le groupe de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et où il fut l’un des 9 membres du comité fédéral provisoire. L’année suivante il était membre du Comité exécutif de l’Association Internationale Antimilitariste. En juin 1909 son domicile du 61 rue Daumesnil, était perquisitionné, sans résultat, par la police, suite à des sabotages contre des lignes télégraphiques organisés par l’organisation de Combat, sorte de groupe de défense de la Fédération révolutionnaire.

Fin juin 1911 il fit partie avec E. Murmain, Sylvaire, P. Monatte, P. Martin, Guichard et Lentz d’un jury d’honneur réunit par la FRC pour statuer sur le cas de Dudargne et de Bled Bonnet accusés d’être des « mouchards » et sur des faits reprochés à Cagnoli, Boulanger et Kilbatchiche.

Le 2 avril 1912, il participa à la réunion de la FRC tenue au bar Chatel, 1 bis boulevard Magenta (Paris 10e) où fut décidée la création des Amis du Libertaire pour aider l’hebdomadaire en difficulté.

Il participa à la réunion plénière de la Fédération communiste anarchiste (FCA) du 12 avril 1913 tenue également au bar Chatel, réunion au cours de laquelle fut désignée une commission de six membres – Cuisse, Jahane, Guérard, Labrousse, Lemonnier et Schneider —chargée de préparer un congrès national qui eut lieu les 15-17 août.
Fin 1913, sous le nom de Roy, il était secrétaire de l’union régionale parisienne de la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR). Victor Delagarde lui succéda en février 1914. Puis il fut le secrétaire du Club anarchiste fondé en décembre 1913 par Émile Robert.

Le 22 mai 1918, avec une quinzaine d’autres militants, il avait participé à la réunion tenue à la Maison des syndiqués, 117 boulevard de l’Hôpital, où avait été fondé autour notamment de L. Loréal et René Péache, un nouveau groupe de propagande par la chanson et le journal La Gerbe. Suite à l’interdiction par la Préfecture de police de la fête prévue le 6 juillet pour le financer, le journal ne put paraitre. Cuisse participa par la suite aux diverses sorties champêtres organisées par la groupe sous le couvert du Journal du peuple.

En 1919, François Cuisse était membre du Comité de défense sociale.


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