A la fin du 19e siècle Panait Musoiu était à Bruxelles. Revenu à Bucarest il y dirigeait, avec le docteur P. Zosin, l’une des premières revues sociales roumaines Miscarea Sociala. D’abord socialiste, il entrait en contact avec les survivants de la première Internationale et devint anarchiste. Il fonda alors la revue Revista Idei et diffusa de 1900 jusqu’à la guerre de 1914 de très nombreux textes libertaires.
En 1902 le gouvernement faisait systématiquement saisir dans les bureaux de poste tous les exemplaires de la revue potant les adresses de villages de la campagne roumaine. Cette même année avait également été poursuivi par le parquet le petit volume de nouvelles Traditii (les opprimés) sur les conditions misérables de vie des paysans roumains.
Devenu le traducteur roumain de Bakounine, Kropotkine, Malatesta, S. Faure, Han Ryner, Most, Reclus, etc, il fut également l’auteur d’une centaine d’œuvres publiées dans la collection de la Bibliothèque de la revue Idei.
Dans les années 1930, il habitait une maison en ruines de la banlieue de Bucarest où il vivait pauvrement, au milieu de ses manuscrits et des dépôts de sa revue. Panait Musoiu est décédé à Bucarest le 14 novembre 1944.