Miguel Mendiola avait sans doute commencé à militer avant la dictature de Primo de Rivera. En 1922 avec Enrique Santiago, il était parvenu à obtenir du Comité national de la CNT que les intellectuels ne soient pas admis dans l’organisation. Vers 1927-1928 il était membre aux cotés de Piedra Vazquez du Comité péninsulaire de la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI) dont le siège était alors à Séville et participait en tant que tel au plenum régional tenu à Huelva en 1928.

Après la proclamation de la République, il fut élu secrétaire du Comité régional andalou de la CNT au plenum d’octobre 1931, puis participa au plenum national tenu à Madrid et fut délégué au congrès du Conservatorio (Madrid) où il représentaut le CR andalou et les syndicats d’Almeria, Arroyomolino et Huelva et où il défendit les thèses radicales de la FAI andalouse. L’année suivante, au plenum tenu en septembre à Séville, il fut destitué de son poste, accusé entre autres par Pedro Vallina d’être le principal responsable de l’échec des insurrections paysannes et d’avoir livré au gouverneur des dépots de bombes. Lors du congrès tenu par la régionale andalouse en mars 1933, il fut d’autre part interdit d’exercer une quelconque responsabilité dans l’organisation. Très choqué par ces accusations et l’attitude de ses anciens compagnons, Miguel Mendiola quittait alors la CNT et adhérait au Parti d’union républicaine dont il allait devenir le secrétaire à Séville. Toutefois il ne renia pas son passé libertaire et défendit toujours la CNT. Il travaillait alors comme employé chez un juge et vivait modestement. Lors du soulèvement franquiste de juillet 1936, Miguel Mendiola Osuna fut fusillé par les franquistes.

La responsabilité de l’échec du mouvement paysan dont il fut acusé, et qui eut sans doute comme origine une manipulation du gouverneur de Séville, fut particulièrement injuste et contribua à faire perdre au mouvement anarchiste un militant de premier ordre.