Dictionnaire international des militants anarchistes
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GOMEZ MARCO, Victoriano
Né le 29 mars 1915 à Alpeñez (Teruel) - mort le 29 avril 2005 - MLE - CNT – Alpeñez (Aragon) - Barcelone (Catalogne) – Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
Article mis en ligne le 24 juillet 2008
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.

Victoriano Gomez Marco avait adhèré à l’âge de 15 ans à la CNT et avait été nommé secrétaire de la fédération locale d’Alpeñez lors de sa fondation en 1935. Lors de la guerre civile il s’enrôla dans la Colonne Durruti et combattit sur le front de Teruel. Après avoir été blessé à un bras - tous les tendons coupés - et une hospitalisation de 6 mois à Barcelone, il fut considéré comme inapte au front et envoyé dans un service auxiliaire d’une caserne contrôlée par les communistes. Craignant une liquidation phusique, il abandonna ce poste et se réfugia au siège du Comité National de la CNT où jusqu’en janvier 1939 il travailla au service des archives puis partit pour la France lors de la retirada : "…je suis parti tout seul ; j’ai commencé à marcher, puis j’ai pris un train pour Gerona. A la sortie du train, lors d’un contrôle militaire, tous les hommes ont été envoyés dans une caserne. Lors d’un bombardement de l’aviation italienne, dans la confusion, je me suis évadé de la caserne et je suis parti à pied jusqu’à la Jonquera.…” (cf. Témoignage de V. Gomez Marco).

Entré en France le 6 février 1939, Victoriano Gomez fut interné dans un premier temps à Argelès : "…Nous sommes passés par le Perthus. Au Boulou, ils nous fouillaient ; ils nous mettaient dans un grand pré, surveillé par la police et nous devions laisser les armes. Par groupes de 300-400, à pied, ils nous ont emmené à Argelès-sur-Mer. Quand je suis arrivé, ul y avait plein de monde, et il n’y avait pas encore de barbelés. Le camp était sur la plage ; après, ils ont mis un cordon de militaires sénégalais pour nous garder. Nous ne pouvions pas sortir ; nous n’avions rien du tout pour dormir et c’était au mois de février 1939…" (cf. idem).

Transféré au camp du Barcarès, il fut ensuite enrôlé dans une Compagnie de travailleurs étrangers pour travailler dans une carrière à Auxant, près de Poitiers. En juin 1940, peu avant l’arrivée des Allemands, il partait à pied pour Périgueux où il arrivait le jour de l’Armistice et d’où, après avoir été contrôlé, il était renvoyé au camp d’Argelès, puis envoyé dans diverses Compagnies de travailleurs étrangers notamment à Prades (Pyrénées-Orientales), Beaulieu (Corrèze), Lorient, puis dans le Puy-de-Dôme comme travailleur agricole à Gannat (91e CTE) où dès son arrivée il participait à la réorganisation de la CNT qui comptait une vingtaine de membres. En septembre 1942 il assistait à un premier plenum régional tenu au Barrage de l’Aigle. Il participait à la Résistance dans l’Allier avec des “copains français. Ils venaient me chercher quand ils avaient besoin de moi, sinon je restais à la ferme”.

Après la libération, Victoriano Gomez s’installait en 1947 à Clermont-Ferrand où il fut nommé secrétaire de coordination du Comité Interdépartemental (Haute-Loire, Allier, Puy-de-Dôme, Cantal) et fut à plusieurs reprises secrétaire de la Fédération locale de la CNT en exil dont le siège se trouvait rue de l’Ange. Au début des années 1950 la FL comptait 185 adhérents.

Victoriano Gomez Marco est décédé à Clermont-Ferrand le 29 avril 2005.


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