Dictionnaire international des militants anarchistes
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MARCOT, Ernest, Émile, Auguste
Né à Beaucourt le 24 avril 1870 - Ouvrier ; marchand de légumes et de poissons - Beaucourt (Territoire de Belfort)
Article mis en ligne le 21 juin 2008
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Ernest Marcot était au début des années 1890 l’un des animateurs du groupe anarchiste de Beaucourt (Territoire de Belfort) avec le compagnon suisse Charles Jolissaint. En 1893 il y était l’un des vendeurs à la criée du Père Peinard et avait déposé plainte contre un brigadier de gendarmerie qui l’avait appelé dans un procès verbal "Marcot dit Ravachol". Dans des articles (1er et 15 octobre 1893), sans doute dus à Jolissaint, le journal racontait les premiers pas de son diffuseur : « Il a fallu, - pas mèche de faire autrement ! - autoriser le copain Marcot à vendre le Père Peinard. Les salauds voudraient bien lui foutre dans les abattis un arrêté cipal : mais, y a pas plan ! Ils sont prêts à toutes les crapuleries pourvu qu’elles soient permises par la mère Loi ; malheureusement pour eux leur sacré Loi a oublié de permettre cette crapulerie-là. Ce que les jean-foutres sont à cran d’être obligés de mettre les pouces et de laisser gueuler le caneton ! ».
La vente du journal ne se passait pas sans problèmes, comme le racontait le Père Peinard : “Quand ils ont vu le Père Peinard partir en guerre contre eux, ils ont foutu tous leurs larbins en campagne. Et dam, comme ils sont au sac, ils ne manquent pas d’aboyeurs.
Leur premier coup a été de s’en prendre au copain vendeur : depuis trois semaines, y a pas de mistoufles que pandores et roussins n’aient pas tenté.
Ca a d’abord été des procès-verbaux, pour avoir crié le caneton ; puis, pour avoir collé une affiche de réunion avec timbre sur le bagne Jappy.
Un autre jour, on lui saisit 40 kilos de poisson qu’il avait acheté pour revendre, sous prétexte que n’ayant pas de patente, ça lui était défendu. On le lui a rendu le lendemain, tout était pourri !

Il avait également été signalé pour avoir été vu avec le compagnon Von Gunten lors de son séjour à Besançon et avait été inscrit sur la liste d’individus suspectés d’être anarchistes sur le territoire de Belfort.

En octobre 1893, suite à l’expulsion de Jolissaint, il avait cessé de vendre Le Père Peinard, puis, suite à une perquisition en janvier ou février 1894, il avait promis de ne plus s’occuper d’anarchie et avait repris son métier de vendeur de légumes.


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