A partir d’avril 1896, Yannis Manganaras fut à Patras le directeur du journal Epi Ta Prosso (En avant) organe des « travailleurs communistes cosmopolites ». Le journal, très souvent poursuivi, disparaîtra et sera remplacé par un nouveau titre Le Vengeur. Y. Manganaras collaborait à cette époque aux Temps nouveaux (Paris). En août 1896, lors de la grève des cloueurs de caisses de raisin de Patras, il intervint lors des assemblées de grévistes au nombre d’environ 400, pour les inciter “à rester fermes sur leurs revendications” et à “s’emparer” de leur production en cas “de résistance des fabricants” ce qui lui valut d’être poursuivi et condamné.

Suite à l’attentat commis le 3 novembre 1896 par Matjalis contre des banquiers de Patras, Manganaras fut arrêté avec 13 autres collaborateurs ou compositeurs du journal dont E. Mariantonatos, P. Tsecouras, D. Arnellos et A. Dovfas. Tous furent condamnés à des peines de 1 an de prison.
Fin 1897 il relançait le journal. Le 23 février 1898, suite à un article appelant à l’insoumission, il était condamné à 3 mois de prison avec Dimitrios Karampilias et le 6 mai suivant à 5 mois supplémentaires avec toujours Karampilias pour un discours prononcé lors d’une réunion anarchiste à Aghios Basillos, près de Patras.

Parallèlement, avec notamment le compagnon Basile G. Theodorides, il collaborait également au journal libéral Peloponese (Patras) y écrivant plusieurs articles de tendance libertaire.
Il publia également plusieurs textes de Sébastien Faure, Kropotkine et Jean Grave et fut l’auteur de plusieurs brochures.

En 1900 il était membre de l’Association ouvrière anarchiste d’Athènes.

Oeuvre : - L’affranchissement de la femme ; - La Liberté absolue de l’individu ; - Misère et autorité ; - Le Mariage dans la société furure.