Dictionnaire international des militants anarchistes
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LODI, Carlo
Né à Buccinasco le 20 février 1868 – mort le 26 avril 1940 - Ouvrier typographe - Genève – Milan (Lombardie)
Article mis en ligne le 5 mai 2008
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Carlo Lodi avait quitté l’Italie en 1892 sans que la police puisse le localiser jusqu’en juillet 1894 où il était arrêté dans un café de Genève pour avoir approuver publiquement l’attentat de Sante Caserio contre le président français Sadi Carnot et avoir déclaré être prêt à tuer le président italien Crispi et le Kaiser allemand. Expulsé du canton de Genève, il gagnait clandestinement Milan où il fut arrêté en août et condamné à trois ans d’assignation à résidence à Tremiti. Le 28 septembre précédent il avait été l’objet d’un arrêté "préventif" d’expulsion de France à lui "notifier en cas de découverte".

Le 1er mars (ou le 16 janvier ?) 1896, alors qu’il était relégué à Tremiti, il était grièvement blessé lors d’une manifestation de soutien aux compagnons de Lampedusa et un affrontement avec les forces de l’ordre où était tué le militant Argante Salucci et blessé plusieurs autres militants. Poursuivi pour cette manifestation avec 22 autres compagnons (voir Pasquale Binazzi), il fut acquitté le 11 juillet suivant à Lucera tandis que 16 autres compagnons étaient condamnés à divers mois de réclusion et un an de surveillance spéciale.

Mis sous surveillance spéciale, il fut arrêté en février 1897 avec de nombreux autres militants dont Carlo Scolari, Pietro Capelli, Pietro Tagliaferri et le militant espagnol Francisco Ballesta y Camos. Inculpé comme membre du groupe anarchiste de Porta Ticinese « d’association de malfaiteurs », il était à nouveau assigné à résidence à Lampedusa. Après avoir obtenu la liberté conditionnelle, il retournait à Milan en décembre 1897.

En mars 1898 il fut l’un des signataires de l’appel Al popolo italiano publié dans le journal anarchiste L’Agitazione (31 mars 1898) puis, comme beaucoup d’autres militants de Milan, s’exila en Suisse (Zurich, Bâle, Berne). Il était alors recherché en Italie pour être mis en état d’arrestation.

Carlo Lodi rentrait à Milan à la fin 1914. Il exerça divers métiers, mais ne militait plus. Dormant dans des asiles de nuit, il fut arrêté pour « vagabondage » en septembre 1939 et mourut à Milan le 26 avril 1940.


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