Demeurant 40 avenue Victor Hugo à Aix-en-Provence, Henri Leydet, qui tenait un commerce d’huiles et savons et dont un frère était député des Bouches-du-Rhône, vivait maritalement avec Marie Courdonnel qui était également inscrite sur les États des anarchistes à surveiller. Son nom figurait en janvier 1894 sur une liste de correspondants de journaux anarchistes établie par la police.
En juillet ou août 1894 il avait été l’objet d’une perquisition au cours de laquelle avait été saisi un carnet d’adresses appartenant à Sébastien Faure. Il était un ami personnel de Sébastien Faure auquel, en octobre 1894, il prêta sa maison de campagne de Puyricard. A ce propos, le maire d’Aix écrivait le 3 octobre 1894 au sous-préfet : « …d’après les ordres que vous avez transmis directement à Mr le Commissaire central, Sébastien Faure doit être soumis à une surveillance ostensible et continuelle… Cette surveillance qui entraîne des charges extraordinaires, est assez pénible car elle doit s’exercer non seulement en ville, mais encore et surtout à la campagne puisque S. Faure est installé dans la maison de campagne d’Henri Leydet… ». Leydet organisa toutes les conférences de S. Faure dans la région, y compris après le 13 février 1902, date à laquelle il avait été rayé des États d’anarchistes de département.
Au début des années 1910, il était à Aix le propriétaire du bar Idéal, Avenue de la Gare, où se réunissaient le groupe anarchiste et les antimilitaristes locaux. Ul était alors l’animateur du groupe anarchiste Le Combat social et aurait eu l’intention de publier un journal éponyme dont nous ignorons s’il est paru.