Lucien Laumière Henri Lucien avait commencé à militer dans le mouvement libertaire en 1930 lorsqu’il était instituteur à Houilles (Yvelines). Il participa plus particulièrement au soutien aux objecteurs de conscience après avoir rencontré Gérard Leretour.
Il fut ensuite membre du groupe de Paris 14e de l’Union anarchiste dont il fut le délégué au congrès tenu à Orléans les 14-16 juillet 1933. En septembre 1933 il fut chargé de tenter de former une Université populaire et un cycle de conférences payantes destinées à renflouer les caisses du Libertaire. L’année suivante, lors du congrès tenue les 20-21 mai 1934 à Paris par l’UAC, et congrès dut de l’unification, il fut nommé à la Commission administrative de l’UA et à la rédaction du Libertaire avec entre autres L. Anderson, S. Faure, R. Frémont et N. Faucier (secrétaire) et où il était plus particulièrement chargé de la rubrique Voix de province. En 1935 il était membre de la commission administrative de l’UA aux cotés notamment de Faucier, Frémont et J. Girardin. A l’été il avait remplacé provisoirement Heniette Royo, en vacances, à la permanence du Libertaire au local du 29 rue Piat.
En juillet 1935 il avait été l’un des signataires — avec entre autres Frémont, Faucier, Ribeyron, Prudhommeaux — du Manifeste-appel à la conférence nationale contre la guerre et l’union sacrée paru dans Le Libertaire (12 juillet) et qui se tint en août suivant.
Pendant la guerre d’Espagne il fut un actif militant de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA) où il s’occupa plus particulièrement de l’organisation des convois de ravitaillement (nourriture, vêtements et armes) envoyés en Espagne. C’est au cours d’un de ces convois, qu’en janvier 1937, il fut blessé lors d’un accident du camion où il se trouvait.
Après guerre il fut également membre de la Libre Pensée et collabora entre autres à Défense de l’Homme et à Liberté de Louis Lecoin.
Lucien Laumière est mort le 14 août 1967.