Dictionnaire international des militants anarchistes
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LACERDA DE MOURA, Maria
Née à Manhuassu (Minais Gerais) le 16 mai 1887 – morte le 20 mars 1945 - Professeur de travaux manuels - Barbacena – São Paulo – Rio de Janeiro
Article mis en ligne le 11 février 2008
dernière modification le 17 mars 2024

par R.D.
Maria Lacerda de Moura

Née à la ferme Monte Alberne à Manhuassu (État de Minais Gerais), Maria Lacerda fit ses études primaires à l’externat de l’Asile pour orphelins de Barbacena. Pour contrebalancer l’enseignement donné par des religieuses, son père lui faisiat traduire, dès l’âge de 10-12 ans, des textes anticléricaux. Entrée à l’École normale de Barbacena en 1900, elle fut diplômée en 1904, année où, en janvier, elle avait épousé Carlos Ferreira de Moura.

Nommée vers 1909 professeur de travaux manuels à l’École normale, elle allait ensuite enseigner la pédagogie avant de devenir la directrice de l’annexe de l’École. Se mêlant petit à petit à la vie sociale, elle allait organiser avec d’autres femmes des fêtes pour récolter des fonds et améliorer le logement des plus pauvres : c’est ainsi qu’elle fit construire sur une colline de Barbacena (Distrito Villa D.Vicoso) 22 barraquements qui seront cédés aux plus nécessiteux. Puis elle étudia la pédagogie (en particulier les expériences de Montessori, Paul Robin, Sébastien Faure, Franisco Ferrer, etc.) et fonda la Ligue contre l’analphabétisme.

En 1919, avec la socialiste Bertha Lutz, elle fondait la Ligue pour l’émancipation intellectuelle de la femme, qu’elle quittait l’année suivante suite à son opposition au vote préconisé par Lutz e dont elle considérait qu’il ne pourrait être bénéficiaire que pour le femmes de la bourgeoisie.
En 1921 elle partait pour São Paulo où elle entrait très vite en contact avec le mouvement libertaire. Elle travaillait alors dans une imprimerie tout en donnant de nombreuses conférences sur la pédagogie de l’École moderne de Ferrer. Elle collaborait au journal anarchiste A Plebe où elle s’occupait plus particulièrement des rubriques « sciences des bases et annexes de la pédagogie » ainsi qu’à O Trabalhador Gráfico, A Patrulha Operaria et A Lanterna où elle donnait divers articles sur le féminisme, le syndicalisme et l’éducation.

En 1921 elle fut nommée présidente de la Fédération internationale féministe anarchiste, une entité formée par des femmes de SaoPaulo et de Santos.

En février 1923, elle fondait la revue Renascenca et se montrait très influencée par la pensée du philosophe libertaire Han Ryner. Elle déployait également une grande activité conférencière qui la rendait très populaire dans tout le cône sud (Uruguay, Chilin Argentine). Parallèlement à la défense de la pédagogie libertaire, elle fut également une pionnière au Brésil des luttes féministes - dénonciation de l’oppression sexuelle de la femme, défense de l’amour libre et de la maternité consciente - et l’animatrice de la Ligue féministe internationale. Parallèlement elle collaborait à de nombreuses revues anarchistes publiées en Espagne, Portugal, Argentine et Uruguay dont, dans es années 1930, Bandera Negra et Estudios (Valence).

Séparé de son compagnon en 1927, de 1928 à 1935 elle vécut à la communauté anarchiste La Guararema fondée en 1888 dans l’État de Sao Paolo par Arturo Campagnoli. Elle y édifia une modeste maison et une école pour les habitants de la région. Suite à une affection rhumatismale et peu avant la la dissolution de la communauté par le gouvernement de Getulio Vargas, elle revenait en 1935 à Barbacena, elle ne put y retrouver un travail ayant été cataloguée comme « dangereuse communiste ». Elle partait alors pour Rio, trouvait un travail dans une radio et s’installait avec sa mère dans une petite maison de l’île du Gouverneur avant de revenir en 1944 à Rio où elle décédait le 20 mars 1945.

Oeuvre : - Em torno da educação (1918) ; - Renovação (Bello Horizonte, 1919) ; -Renascença (1919) ; A fraternidade na escola (1922) ; - A mulher moderna e o seu papel na sociedade atual (1923) ; - Religião do Amor e da Beleza (1926) ; - Han Ryner e o amor plural (Unitas, 1928) ; - Amai e não vos multipliqueis Civilização Brasileira editora, 1932) ; - A mulher é uma degenerada ? (Civilização Brasileira editora, 1932) ; - Han Ryner e o amor no plural (1933) ; - Servicio militar obligatorio para a mulher ? Recusa-mo ! Denuncio ! (1933à ; - Ferrer, o clero romano e a educação laica (1934) ; - Fascismo : filho dileto da Igreja e do Capital (1935).


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