Dictionnaire international des militants anarchistes
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CAMPOS DELGADO, Miguel “CANARIO, El”
Né à Guimar, Tenerife (Canaries) - FIJL - CNT - Canaries - France - Maroc
Article mis en ligne le 14 décembre 2007
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.
Miguel Campos Delgado

Miguel Campos Delgado était avant la guerre civile militant de la Fédération Ibérique des Jeunesses libertaires (FIJL). Après le coup d’État franquiste de juillet 1936, son père et un oncle avaient été emprisonnés à la prison de Hacho à Ceuta tandis qu’il fut semble-t-il enrôlé dans l’armée franquiste dont il déserta au printemps 1938 sur le front de Guisona (Lerida) pour passer dans les lignes républicaines et où il fut intégré à la 104e Brigade Mixte dont l’un des responsables était Olegario Pachon qui était intervenu en sa faveur lors d’un interrogatoire et d’une accusation d’espionnage (deux autres soldats franquistes qui avaient déserté au même moment, avaient ensuite regagné les lignes franquistes). Il avait ensuite été affecté à une école de guerre et fut nommé comissaire d’un bataillon.

Piégé dans la souricière d’Alicante à la fin du conflit, il était parvenu à s’embarquer sur le Stanbrook à destination de l’Algérie où il fut interné au camp de Djelfa. Suite au débarquement en Algérie et à la ibération du camp, il s’engagea alors dans la Légion, fut envoyé au Cameroun où, comme de nombreux autres militants anarchistes espagnols, i rejoignit les Corps francs d’Afrique et la 2e DB du général Leclerc, Miguel Campos El Canario était membre de la 9e Compagnie presque entièrement composé d’espagnols.
Après avoir débarqué sur la plage normande d’Omaha. Campos se distingua une nouvelle fois par ses missions risquées derrière les lignes ennemies. Il fut promu chef de la troisième section et décoré de médailles et de citations dans lesquelles il est décrit comme « chef de section aux qualités de combat extraordinaires ».
Parmi ses exploits, citons son infiltration le 14 août 1944 derrière les lignes ennemies pour revenir avec 129 prisonniers allemands, 8 Américains libérés, 13 voitures et une remorque.
A bord du halftrack Guadalajara avec entre autres Bernal, il fit partie des tous premiers à entrer dans Paris le 25 août 1944.
Une fois la ville libérée, l’une des premières choses qu’il avait faites avait été de rencontrer le comité la CNT de la ville. C’est là, entre autres, qu’il rencontra Laureano Cerrada, auparavant, il avait déjà croisé lors des combats des guérilleros tels que Manuel Huet, Joaquín Blesa et Olegario Pachón, qu’il embrassa dès qu’il le reconnut, tout en criant à Martín Bernal qu’il s’agissait de l’homme dont il avait tant parlé, celui qui l’avait sauvé des balles. Lors de ces réunions, outre le fait de s’enquérir de l’éventuelle incorporation des membres de la Nueve dans des unités de guérilla, ce dont il fut découragé en raison du fort contrôle communiste sur la plupart d’entre elles, l’idée de collecter des armes surgit. Campos, avec l’aide du capitaine Dronne, incorpora à la compagnie un half-track supplémentaire, il avait été obtenu par ce dernier, pour le placer à l’arrière de la troisième section. Le halftrack, baptisé Kanguro, était doté d’un équipage de résistants anarchistes, ils passèrent huit semaines à rechercher et à détourner des armes légères qui étaient immédiatement dirigées vers la CNT parisienne.

En Alsace, le 16 septembre 1944 à Chatel, il fut décoré de la Croix de guerre avec palme pour sa contribution aux combats.

On perd ensuite la trace de Campos qui arait été mêlé à diverses actions conspiratives de la CNT et aurait gagné le Maroc pour y organiser un attentat contre Franco et où il aurait été éliminé par la police Marocaine.


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