Dictionnaire international des militants anarchistes
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HUSER, Émile
Né à Sainte-Croix (Vaud) le 19 juin 1856 - Serrurier - Lyon (Rhône)
Article mis en ligne le 7 décembre 2007
dernière modification le 17 mars 2024

par R.D.

D’origine Suisse, Émile Huser était en 1881 membre à Lyon de la Fédération révolutionnaire de la région est qui regroupait les militants anarchistes. Suite aux manifestations des mineurs de Montceau-les-Mines et des attentats commis en octobre 1882 à Lyon, il était arrêté en novembre 1882 comme de nombreuses autres compagnons dont Régis Faure, les frères François et Louis Dejoux, Joseph et Hyacinthe Trenta, Toussaint Bordat, etc. Selon la police, il étai allé le 22 novembre à Vienne (Isère) pour tenter se procurer des explosifs et avait été arrêté le lendemain matin à la gare de Perrache avec dans son carnet de poche une liste écrite au crayon de matériaux nécessaires à la fabrication d’explosifs. Sur ce même carnet il était également écrit : “En violant toutes ces lois oppressives que vous avez créé pour qui ? Répondez assassins qui faites saigner le cœur de l’homme juste, si ce n’est qu’à votre service contre nous” ; et encore : “Nos maîtres les gouvernants, les capitalistes, cléricaux, républicains, etc. pour le maintien de leur crime humain et non sans l’aide des plus ignobles calomnies et mensonges… Je fais appel aux êtres écœurés de la situation qui nous est faite pour juger si oui ou non l’humanité marche au progrès… Où est il l’ouvrier ou le travailleur assez borné qui peut me répondre sûrement qu’il est moins esclave, c’est à dire moins serviteur sous cette B… qu’à toute autre époque précédente”. La police lui attribua également un papier déchiré, roulé en boule trouvé près de la gare de Perrache où il était écrit “Vengeance ! Bourgeois pourris vos arrestations ont créé votre tombe… Peuple travailleur quitte l’indifférence pour t’armer du glaive de la vengeance ! Le Comité exécutif révolutionnaire somme les autorités de mettre en liberté sous 24 heures ses prisonniers, au cas contraire sous peu la ville sera en feu.…”
Lors de la perquisition de sa chambre, Montée des Carmettes, la police avait saisi un exemplaire des statuts de la chambre syndicale des ouvriers serruriers de Lyon, la brochure Libre échange et protectionnisme (Imprimerie Jurassienne, 1879) et de la correspondance. Impliqué dans le procès dit des 66 (voir Toussaint Bordat), il fut condamné le 19 janvier 1883 à 15 mois de prison, 200F d’amende et 5 ans d’interdiction des droits civiques.


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