Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site
Descriptif du site
HAUTSTONT, Charles
Né à Bruxelles le 31 mai 1863 - Luthier – Bruxelles
Article mis en ligne le 7 novembre 2007
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Fabricant d’instruments de musique ayant, selon la police, “une tête de Christ”, a sans doute appartenu au groupe la Section d’art les Jeunes qui vit le jour à Bruxelles en 1892 et qui regroupait de jeunes artistes voulant “réveiller dans la masse le sentiment de l’esthétique qui, une fois développé, ne peut que mener les travailleurs vers l’idéal ; l’anarchie”. Ce groupe qui s’appelait aussi les endehors, a publié le journal La Lutte pour l’art (Bruxelles, 8 numéros du 24 décembre 1892 à mai 1893) dont le rédacteur principal était Denis Villeval oncle d’Albin. Charles Hautsont, comme son frère Jean, a également été en relations avec Élisée Reclus lorsque celui-ci fut professeur à l’Université libre de Bruxelles. Vers 1895 il fit partie du comité belge recueillant des fonds au profit des militants arrêtés et torturés en Espagne. Il aurait également été en correspondance avec Placide Schouppe et en relations suivies avec le compagnon Thioulouze.
Selon la police, il était connu de son voisinage comme “un anarchiste violent hébergeant des adeptes” et avait “une tête de christ”.

Selon une lettre non datée à Max Nettlau, ce serait lui qui se serait occupé de composer la réédition de L’Humanisphère de Joseph Déjacque à la Bibliothèque des Temps nouveaux de Bruxelles.

Selon la police des étrangers, il aurait été recruté comme indicateur en 1899.

En 1924, il habitait Fontenay-aux-Roses chez sa maîtresse Alice de Sanoit, avec laquelle il séjourna aussi à Nice. Son passé d’indicateur semblait oublié.