Dictionnaire international des militants anarchistes
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BARIL (ou BARRIL), René, Antoine “AUBIER”
Né à Paris le 21 juin 1892 - mort en février (?) 1964 - FJA - Paris
Article mis en ligne le 18 novembre 2006
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Le 31 janvier 1917 René Baril avait été arrêté avec André Chaumard, Alfred Joriot, Félix Hautelard et la compagne de Benoit Broutchoux pour avoir distribué sur la voie publique le manifeste Du Charbon ou la paix, signé “Un groupe de mères de familles”. Le 19 mars il était condamné à quatre mois de prison pour propagande antimilitariste ; ses co-inculpés avaient été condamnés à trois mois et la compagne de Broutchoux à quinze jours. Il était libéré de la prison de la Santé le 1er mai 1917 et aurait participé immédiatement à la manifestation où, selon lui, il aurait été l’un des premiers à frapper “sur les agents avec un boudin en caoutchouc” (rapport de police, 21 mai 1917). Le 20 mai suivant il participait à la sortie champêtre organisée à l’étang de Villeneuve (Garches) par le groupe des Amis de Ce qu’il faut dire du XXe arrondissement. Au cours de cette sortie qui avait réuni une trentaine de participants dont L. Descarsin, E. Armand, Ferlin, Raoul Vigo, Grandin, Floscher et Laubie, Baril s’était, selon la police, exercé à tirer sur un arbre avec le Browning dont il était porteur. Dans le train qui les avait ramené à Paris les excursionnistes avaient crié “Abas la guerre”, “Vive l’anarchie”, “A bas Poincarré l’assassin " et avaient chanté divers hymnes révolutionnaires dont l’Internationale, Ni dieu ni maître et Révolution (cf. ibid.)

En mars ou novembre 1917 il était l’un des signataires d’un manifeste en faveur des “socialistes maximalistes et anarchistes russes”.

Militant dans les années 1920 de la Fédération des Jeunesses Anarchistes (FJA) il était arrêté à l’été 1921 avec Albert Ducharme et Hans Raymond, militants eux aussi de la FJA, pour avoir distribué le tract intitulé À la jeunesse française (reproduction d’un article signé Paul d’Erio et paru dans le numéro 6 de La Jeunesse anarchiste) et était interné à la prison de la Santé. Il était à ce moment l’administrateur gérant d’un numéro de La Jeunesse Anarchiste (Bagnolet-Paris, 12n° entre le 15 mars 1921 et le 15 mars 1922) qui était l’organe de la FJA où i avait remplacé Bouvet emprisonné pour u article paru dans le numéro précédent. Il fut alors remplacé à la gérance par Edouard Mouche.

En février 1923 il figurait sur une liste établie par la police de militants disparus du département de la Seine et recherchés.

René Baril est mort accidentellement dans l’Oise en février (?) 1964. Louis Lecoin écrivait de lui “C’était un voyou, mais un voyou sympathique par bien des cotés. Il fut souvent très courageux au cours de son existence”.


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