Dictionnaire international des militants anarchistes
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GILIOLI, Onofrio
Né à Rovereto di Novi (Modena) le 8 août 1882 – mort en 1968 - Cordonnier - Rovereto - Fontenay sous Bois (Val-de-Marne) – Barcelone (Catalogne)
Article mis en ligne le 30 juillet 2007
dernière modification le 26 octobre 2023

par R.D.
Onofrio Gilioli

Onofrio Gilioli, qui s’était marié en septembre 1903 avec Maria Giuseppa Pelliciari (née à Rovereto le 24 décembre 1883) était le père de neuf enfants nés entre 1903 et 1924 et prénommés respectivement Rivoluzio, Libero, Siberia, Equo, Protesta, Sovverte, Scintilla, Ribelle et Feconda Vendetta. En 1911 il était signalé comme étant abonné au journal L’Agitatore (Bologne) et en février 1912 comme membre « du parti syndicaliste ». Il participait à cette époque aux dures grèves (6 mois) de la région où il était l’un des principaux organisateurs du mouvement libertaire. Pendant la guerre il a été interné en forteresse militaire à Crocetta Trevisana.

Revenu à Rovereto dans l’immédiate après guerre, il poursuivait son militantisme puis décidait d’émigrer en France où se trouvait déjà réfugié l’un de ses fils, Rivoluzio. En 1924 il résidait rue du Fer à Moulin à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) où la villa de deux étages qu’il avait monté de ses propres mains dans un jardin acquis en mai 1924, allait être un point de chute de nombreux militants italiens, mais aussi russes (dont Alexandre Tanarov) et allemands. Il participait comme toute la famille aux divers comités de réfugiés italiens et en 1933-1934 fut membre du Comité fédéral de la la Fédération anarchiste des réfugiés.

En 1935, selon la police, il résidait avec son frère Equo au 8 Villa des Frènes à Fontenay et figurait sur une liste d’anarchistes de la région parisienne. Les 1-2 novembre 1935 il participait à Sartrouville au Congrès italien où était fondé le Comite Anarchico d’Azione Rivoluzionaria et participait activement à la lutte contre les expulsions de réfugiés. En 1937 il était nommé membre du Comité pour l’Espagne libre de Paris et effectuait de nombreux voyages entre la France, Port Bou et Barcelone où combattaient plusieurs de ses enfants. Il figurait à l’époque, comme ses fils Equo et Rivoluzio sur la liste « Menées terroristes » établie par la sureté générale française.

En 1940, comme son fils Equo, Onofrio Gilioli figurait sur une liste d’éléments « subversifs dangereux » transmis aux autorités allemandes d’occupation par la police fasciste italienne. Mais il était à l’époque déjà passé en zone « libre » et excepté un bref internement dans un camp n’aura pas d’autres ennuis. A la libération, il rentrait avec sa famille à Fontenay où il est décédé en 1968.


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