En 1900 Maurice Gustave Bernardon était militant de la Jeunesse anarchiste (Union libertaire) de saint-Gilles, qui se réunissait chez Barre. Selon la police, il était avec Bergen, lorsque ce dernier avait tiré des coups de feu dans un parc de Saint-Gilles le 27 juillet 1902.
Le 26 mai 1905, ouvrier dans une fabrique de feux d’artifices et membre du comité antimilitariste du Centre d’études sociales, il aurait été arrêté à Barcelone et expulsé d’Espagne et se serait réfugié en Italie où il fut à nouveau accusé de la fabrication de bombes.
Il pourrait y avoir identité avec Gustave Louis Bernardon (né le 31 novembre 1882 à Bruxelles) qui, avant son service militaire, était camelot puis aide à l’Institut chimique de Nancy avant de travailler en 1909 chez un négociant en cravates (cf. Arc. Nat. F7/13053). Militant de l’Union des syndicats de Meurthe-et-Moselle et du groupe libertaire de Nancy (Meurthe-et-Moselle) dont il fut le secrétaire entre 1910 et 1914, Maurice Bernardon fut en 1911-1912 secrétaire de l’UD avec le typographe François Farnier. En 1911 il était domicilié 102 Faubourg Saint-Georges et avait été fiché comme assistant à toutes les réunions révolutionnaires et « aux idées franchement libertaires et antimilitaristes ». Il représenta les syndicats de la région de l’Est à la manifestation du Pré-Saint-Gervais (16 mars 1913) ; il était inscrit au carnet B.
En 1913 il était le secrétaire du groupe anarchiste de Nancy dont étaient également membres Einfalt, Schmickrath, Offerle, Evrard, Balzer, Coffigny, Lucien Navel, les frères Goret, Ome, Soria et Ingert. Le groupe était adhérent à la Fédération communiste anarchiste révolutionnaire (FCAR).
Il continua à militer en 1919-1920 étant alors secrétaire du syndicat des employés de commerce de Nancy et membre de la commission administrative de l’UD.