Dictionnaire international des militants anarchistes
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FROMENTIN, Alfred, Pierre
Né à Nîmes (Gard) le 4 novembre 1858 - mort en novembre 1917 - Paris
Article mis en ligne le 16 juin 2007
dernière modification le 7 mars 2024

par R.D.

Après avoir travaillé à Caracas dans les années 1890 comme chef de poste de la société des câbles téléphoniques Alfred Fromentin avait été embauché à son retour à Paris comme directeur des ventes pour le compte du photographe Charles Ogereau dont il épousa la sœur.

Alfred Fromentin

Possesseur d’une fortune rondelette – il était surnommé l’anarchiste milionnaire - et acquise sans doute par "escroqueie aux Assurances" (les incendies de plusieurs de ses villas entre 1901 et 1906 lui ayant permis de toucher d’importantes primes), Alfred Fromentin était lié au mouvement anarchiste au début du XXe siècle. En 1902 il collaborait au journal L’Indiscutable (Royan, au moins 50 numéros en 1902). Début 1903 il avait été chargé d’une souscription pour éditer en brochure "Les faux droits de l’homme et les vrais" de Paraf Javal, paru auparavant en feuilleton dans Le Libertaire. En 1904 il avait fondé avec son beau-frère le photographe Charles Ogereau, le journal Le Balai Social (Mantes, 25 numéros du 15 décembre 1904 au 15 janvier 1906) organe individualiste sous-titré “tribune libre à tous les protestataires de l’arrondissement de Mantes” tiré à 1.000 exemplaires, puis à 2300 (janvier 1906). Les autres rédacteurs étaient Antoine Antignac, Albert Libertad et André Lorulot. Il collabora au début des années 1910 à l’organe individualiste de Lorulot L’Idée libre ainsi qu’à la revue d’E. Armand L’Ere Nouvelle (Paris-Orléans, 1901-1911).

Selon un rapport de police de mars 1908, il aurait été à cette époque, attiré dans un "guet-apens" au local du 1 rue Clément où, pour l’intimider et le faire répondre à certaines questions, Paraf Javal l’avait immobilisé en lui saisissant les poignets tandis qu’un certain Barré (?) l’avait menacé avec un révolver.

En octobre 1910, il témoigna contre Paraf Javal, lors du procès contre Lorulot, Laheurte, Lorenzi, Dutilleul et Bunin, suite à l’attaque le 8 mai précédent par Paraf Javal et Maurice Duflou (voir ce nom) du local des Causeries populaires dans laquelle avait été mortellement blessé Louis Sagnol.

Lotissement Fromentin (Choisy-le-Roi)

Sur un terrain de 150.000 mètres carrés qu’il possédait à Choisy, il fit construire un lotissement de plusieurs villas - Le Nid rouge - portant les noms de Kropotkine, Louise Michel, Élisée Reclus, etc et d’un garage tenu par Jules Dubois. En 1912 ses locaux de Choisy-le-Roi furent utilisés par le groupe d’illégalistes de Jules Bonnot et notamment le garage où furent tués Bonnot et Garnier le 28 avril 1912 Fromentin qui n’était pas présent lors de ces faits, ne fut pas inquiété.

La mort dans la pauvreté d’Alfred Fromentin est annoncée par Ce Qu’il Faut Dire le 10 novembre 1917.

Œuvres : - "Cartouche, Mandrin et Cie" ; - Dégénérés sociaux (Ed. de l’Idée libre, 1913).


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