Dictionnaire international des militants anarchistes
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BACCONI, Giulio “LUCCIONI”
Né à Sienne le 28 mai 1894 - mort en novembre 1980 - Ouvrier sidérurgiste - UAI - USI - Piombino (Livourne) - Marseille - (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 13 novembre 2006
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Giulio Bacconi était arrivé en 1913 à Piombino (Livourne) où il allait commencer à travailler dans les hauts fourneaux et devenir anarchiste. A l’été 1914 il était dénoncé à la police avec Biagio Masi pour avoir diffusé des manifestes révolutionnaires puis, les mois suivants, participait aux manifestations organisées contre l’intervention de l’Italie dans la guerre. Exempté de service militaire, il était toutes fois mobilisé à son poste de travail et allait en profiter pour réorganiser le mouvement syndical local. Responsable administratif de la Chambre syndicale en 1917, il était également membre d’un groupe clandestin d’aide aux déserteurs. Le 23 septembre 1917 il était arrêté à Piombino avec un groupe de compagnons lors d’un congrès anarchiste clandestin et détenu quelques mois à Volterra. A la fin du conflit il reprenait ses activités syndicales et le 2 novembre 1919 participait au congrès de la Chambre du travail où, avec Sanvatore Salvadori, il présentait un rapport intitulé Mezzi di lotta e di solidarieta sur les luttes menées pendant la guerre. Il était élu secrétaire administratif de l’organisation syndicale. Il contribuait alors au développement du mouvement et en particulier à la fondation de la Chambre du Travail de Massa Maritima regroupant de nombreux syndicats et au renforcement du syndicat métallurgique de Portoferraio. Puis il était élu secrétaire de la Chambre du travail et jouissait alors, selon les autorités, “d’une influence considérable”.

Après la montée du fascisme, la chambre syndicale de Piombino était détruite en juin 1922, et Bacconi devait fuir d’abord à Turin, puis en France, à Lyon et enfin à Marseille. En septembre 1925 il participait au congrès tenu par l’USI à Paris et l’année suivante à la campagne en faveur de Sacco et Vanzetti. Puis il participait avec Gino Bagni Andrea del Vertice et Sabatino Gambetti à la publication du mensuel L’Ora Nostra (Marseille, 3 numéros du 20 janvier au 27 juillet 1928) dont le gérant était le compagnon français Léopold Faure. A Marseille il participait également, aux cotés entre autres de Fosca Corsinovi, Dario Casterllani et Antonio Cherici aux activités du groupe théâtral international qui donnait des représentations en faveur des victimes politiques.

En juillet 1928, après que le consulat fasciste de Marseille, l’ait accusé d’avoir reçu trois bombes, il échappait de peu à l’expulsion.

En 1934 il était membre du groupe communiste libertaire avec d’autres camarades italiens, dont Ceccotti, Celso Persici, Marcelo Cicero et Edoardo Angeli, dit groupe de la Belle de Mai de la Fédération Anarchiste du sud-est. Il était inscrit à la même époque sur la liste des subversifs émise par les autorités fascistes italiennes. Les 1er et 2 novembre 1935 il fut le délégué de Marseille au congrès des anarchistes italiens tenu dans un restaurant, 30 rue de la Seine à Sartrouville, et auquel participèrent entre autres Camillo Berneri, Ernesto Bonomini, Carlo Castagna, Antonio Cieri, Angelo Diotavelli, Carlo Frigerio, Virgilio Gozzoli, Onofrio Gilioli, Mario Mantovani, Umberto Marzocchi, Leonida Mastrodicasa, Umberto Tommasini, etc.

En septembre 1936 il allait à Barcelone, puis rentrait en octobre à Marseille où il se chargeait de trouver armes, vêtements et volontaires pour le front d’Aragon. Il résidait alors 27 Boulevatd de la Révolution dans le quartier de la Belle-de-Mai et était en contact avec Giuseppe Pasotti à Perpignan. Avec M. Gregori et Umberto Ceccotti il était en 1938-39 rédacteur du Bolletino Dell’Unione Anarchica Italiana (Marseille, n°1 mars 1938 à n°14, décembre 1939). L’UAI avait été fondée à Marseille les 25 et 26 décembre 1937 lors d’un congrès national des anarchistes italiens à l’étranger pour remplacer la Fédération Anarchiste Italienne (FAI) reconstituée en France en avril 1936.

Pendant l’occupation, G. Bacconi a participé à la résistance. A la libération il décidait de rester à Marseille avec sa compagne et continuait de participer aux activités du mouvement libertaire jusqu’à son décès survenu à Marseille en novembre 1980.

Oeuvre : - I principi anarchici : teoria, metodo, organizzazione" (en collab. avec E. Cardoso) ;


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