Dictionnaire international des militants anarchistes
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BABOUOT Émile “BABO”
Né à Paris le 11 octobre 1870 - mort fin 1967 - Ouvrier ajusteur - FAF - CGT - CNTF - Brest (Finistère) – Paris – Goussainville
Article mis en ligne le 13 novembre 2006
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Né à Paris de père inconnu le 11 octobre 1870. Marié, père de trois enfants, E. Babouot - dont le nom est parfois orthographié Babaud ou Babuot- demeurait à Paris avant la Première Guerre mondiale puis vint habiter Brest (Finistère).

S’agit il du Babot (sic) qui, le 1er janvier 1894, avait été perquisitionné à son domicile de la rue des Maronites à Paqris ?

Le 24 mai 1915, il entra à l’Arsenal comme ouvrier militaire, ajusteur à la direction des constructions navales. Il fut congédié le 17 novembre 1918 pour avoir abandonné son travail avant l’heure.
Babouot avait pris une part active à la grève des ouvriers militaires de l’Arsenal en octobre 1917. L’année suivante, il se fit remarquer lors de la grève qui eut lieu à l’Arsenal et à la Pyrotechnie de Saint-Nicolas du 29 avril au 2 mai, grève à laquelle prirent part six mille ouvriers. Il appartenait au bureau du syndicat de l’Arsenal en 1918 et était un des organisateurs de l’association des « Amis de la Vague ». Il fut arrêté le 5 janvier 1919 à Brest avec un groupe de militants, dont Alain Le Duff, pour propagande antimilitariste et complot contre la sureté de l’État. Interné à la prison des Rochettes à Nantes, il fut finalement acquitté le 31 mai 1919. A sa libération il était accueilli et logé par la camarade Bertin. En septembre il fut le délégué de la Bourse du travail de Brest au XIV conrès de la CGT tenu à Lyon. Il regagnait par la suite la région parisienne.

En 1937 Émile Babouot Babo habitait 19 rue de Jouy, Paris 19°, était le trésorier de la Fédération Anarchiste de langue française (FAF) et du groupe du XXe arrondissement dont le secrétaire était Camille Andrès. Il était également membre de la Commission administrative de la FAF aux cotés notamment de Baudon, Perron, Andrès, Planche, Laurent et Moisson.

Pendant l’occupation il participait au début de l’été 1943 à l’une des premières grandes rencontres clandestines de militants de la région parisienne ; sous forme d’une ballade champêtre organisée par "Le foyer naturiste", une organisation fantôme créée pour la circonstance, trente à trente cinq camarades s’étaient réunis en forêt de Montmorency à l’initiative d’Henri Bouyé. Il prenait part ensuite le 14 janvier 1944 à une réunion clandestine des agents de change de Paris, organisée par les militants libertaires L. Laurent et Henri Bouye en vue de réorganiser le mouvement syndical. Il participait également avec entre autres Bouyé, Jean-Louis Lefevre, Roger Caron, Renée Lamberet et Giliane Berneri à l’élaboration de la brochure "Les libertaires et le problème social", qui sera éditée en mars 1945 par la Fédération anarchiste.

Retraité en 1946, il était membre de la CNTF de Goussainville.

Émile Babouotn qui collaborait toujours au Combat syndicaliste, l’organe de la CNTF, est mort fin 1967.


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