Dictionnaire international des militants anarchistes
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MILO Augusto “Il TORRESELLO”
Né le 6 septembre 1889 à Civitavecchia – mort le 22 février 1968 - Coursier - Civitavechia (Latium)
Article mis en ligne le 27 septembre 2019
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Comme ses frères Antonio et Raffelle, Augusto Milo avait adhéré très jeune au mouvement anarchiste de Civitavecchia. Suite à un accident de pêche à la dynamite, il avait du être amputé du bras droit et de plusieurs doigts de la main gauche. Il travaillait comme coursier au cinéma de la compagnie des travailleurs du port et avait pour compagne Anna Tanci.

Membre du groupe anarchiste Luigi Gentili, il fut condamné une première fois en 1905 pour « outrages ».
En 1910, alors que les dirigeants socialistes de la Compagnie des travailleurs du port étaient accusés de mauvaise gestion de la coopérative, il fut soupçonné d’être l’auteur, sous le pseudonyme Il Ribelle, d’une série d’articles publiés par L’Alleanza Libertaria et dénonçant les faits.
Vers 1912, lors de la guerre en Tripolitaine, il fut condamné à 14 jor de prison pour manifestation contre la guerre.
En 1914 il participait activement à la campagne contre l’entrée en guerre de l’Italie, puis fut poursuivi en 1915 à Pise avec Virgilio Mazzoli, le directeur de L’Avvenire anarchico et avait été interné pendant la guerre à Lagonegro. A cette même époque il était en contact avec Temistocle Monticelli le secrétaire du Comité d’action internationale anarchiste.

En 1918, il participa activement à la campagne de défense du compagnon Menotti Salerni condamné pour désertion et au bénéfice duquel il recueillit des fonds.
A partir de septembre 1919, il fut le correspondant local de Umanità nova et fut l’organisateur de la conférence de Virgilio S. Mazzoni de commémoration d’Aristide Ceccarelli.
En novembre 1919, il fut arrêté pour avoir crié Vive l’anarchie ! lors d’un concert donné sur une place publique par un orchestre militaire, ce qui lui valut d’être emprisonné 6 jours. Le mois suivant il fut emprisonné 12 jours pour avoir déclaré dans une réunion que « comme Bruno Filippi à Milan, il fallait des bombes ! ».

En février 1921 il fut condamné à 6 mois de prison pour « outragé au drapeau du régiment local d’infanterie, rébellion et tentative d’acte terroriste ». A l’automne 1922 il avait été renvoyé de la copérative des travailleurs du port et pour échapper aux fascistes, s’était réfugié pour un temps à Rome.

En décembre 1926 i fut condamné à 5 ans d’isolement et fut interné d’abord à Lampedusa, puis à Ustica et enfin à Lipari où il fut une nouvelle fois condamné pour « outrages » à ses surveillants.
En janvier 1931 il était libéré, mais, « pour toujours affirmer ses convictions anarchistes » il était aussitôt renvoyé à Ponza pour trois nouvelles années d’isolement avant de bénéficier en octobre 1932 d’une grâce.

Dans l’après guerre, il devint une figure de la ville, connue pour son attachement à la défense de la statue de Pietro Gori, Piazza del mercato, contre toute personne qui lui aurait manqué de respect.

Augusto Milo est décédé à Civitavechia le 22 février 1968.

Œuvre : - Le mie memorie" (1945 ?)


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