Militant anarchiste de Porto, Antonio Inacio Martins avait été arrêté par la police politique PIDE en 1927 et avait été sévèrement torturé avant d’être déporté en Afrique. En septembre 1927, il avait été embarqué sur ;le vapeur Zaïre avec de nombreux compagnons républicains et anarchistes – dont Arnaldo Simoes Januario, Alvaro Da Costa Ramos, Francisco Quintal, Bernardino Dos Santos - pour effectuer la peine de travaux forcés à la construction la ligne de chemin de fer Alem-Malange en Angola. Il y fut l’objet de très mauvais traitements.
Il parvint par la suite à envoyer une lettre aux compagnons emprisonnés à Sa da Bandeira – où se trouvait notamment Francsco Quintal - où il demandait de l’aide. Les compagnons écrivirent alors un manifeste dénonçant les barbaries commises à Malange, dont une copie fut remise au gouverneur de la province. Ce dernier engagea une enquête qui se conclua par la démission de plusieurs responsables militaires de Malange et par la répartition des prisonniers das d’autres lieux de l’Angola.

Bien plus tard, Antonio Inacio Martins parviendra à prouver qu’il n’avait jamais été un « vagabond » comme il avait été qualifié, mais un honnête travailleur condamné simplement pour son anarchisme.