Dictionnaire international des militants anarchistes
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EVANGELISTI, Luigi “Libero LUPPI”
Né à Modène le 30 novembre 1903 - Maçon - Modène – Berlin – Casablanca - Paris - Barcelone
Article mis en ligne le 5 avril 2007
dernière modification le 7 septembre 2023

par R.D.

Luigi Evangelisti était membre du groupe anarchiste de La Madonnina, un quartier de Modène à forte tradition libertaire. Avec plusieurs autres militants, dont Renzo Cavani, il formait un groupe armé pour résister aux commandos fascistes. Le 21 janvier 1921, lors d’un affrontement, il abattait le légionnaire fasciste Mario Ruini, qui la veille avait bastonné un maçon anarchiste. Luigi Evangelisti était arrêté avec Amleto Ascari et Aldo Gilioli. Avant le procès, Luigi Evangelisti parvenait en 1922 à émigrer clandestinement en France puis à Berlin d’où il enverra une lettre pour disculper ses camarades ; la lettre ne sera pas prise en compte et ses compagnons seront condamnés à une lourde peine pour le meurtre du légionnaire.

Puis Evangelisti allait en URSS où il retrouvait Renzo Cavani et Guido Bucciarelli qui y étaient réfugiés. Il revenait ensuite en France avec Cavani et reprenait son métier de maçon tout en poursuivant son militantisme. Fin 1929 la police signalait sa participation à un “complot antifasciste”. Après un séjour à Casablanca (Maroc) où il était signalé en 1931, il revenait à Paris et sous le pseudonyme de Libero Luppi il participait aux activités du Comité anarchiste d’aide aux victimes politiques. En 1935 il résidait 15bis rue de Chanzy à Paris 11e et figurait sur la liste de vérification de domiciles d’anarchistes en région parisienne.

Volontaire en Espagne dès le 27 juillet 1936 où il retrouvait Renzo Cavani, Equo Gilioli et bien d’autres militants italiens, Luigi Evangelisti était en août responsable d’une compagnie de la Colonne italienne sur le front d’Aragon. En février 1937 il était membre du Comité Anarchiste de Barcelone. Blessé sur le front de Huesca le 7 avril 1937, il était en août en convalescence en France. Le 9 septembre alors qu’il repartait pour l’Espagne, il était arrêté à Perpignan. Accusé d’avoir participé à des attentats, commis en fait par les fascistes, il était passé à tabac par la police et le 28 octobre était condamné à huit mois de prison pour “usage de faux passeport”.

A sa libération il retournait à Paris et participait au Comité d’aide à l’Espagne. Expulsé de France en janvier 1938, il partait pour la Belgique, puis revenait clandestinement en France. En 1939, avec Renzo Cavani il embarquait à La Rochelle pour Cuba et New York où il devait arriver en janvier 1940. On ne sait plus rien de lui après cet embarquement.


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