Dictionnaire international des militants anarchistes
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GRAUX, Auguste, Joseph “RICA”
Né le 13 mars 1853 à La Neuville aux joutes (Ardennes) - Ajusteur ; cafetier - Aisne – Revin & Deville (Ardennes)
Article mis en ligne le 21 janvier 2019
dernière modification le 14 avril 2024

par Dominique Petit, R.D.

Auguste Graux avait été ajusteur au Familistère de Guise (Aisne) vers 1883, puis il dut quitter Guise n’ayant plus de travail. Il resta ensuite 3 ou 4 ans à Saint-Michel Sougland (Aisne). Arrivé à Revin (Ardennes) vers 1887, il travailla chez Lallement, Faure, Martin et Poncelet.

Le 26 juillet 1891, il se rendit à Fumay au café Debieuvre à une réunion annoncée dans le Père Peinard dans le but de constituer un groupe anarchiste. Il fut arrêté le jour même, compromis dans l’affaire des attentats à la dynamite de Revin et Charleville (Ardennes). Lors de son premier interrogatoire, le 28 juillet 1891 et confronté avec deux autres inculpés, il reconnut avoir enfoui six cartouches de dynamite dans son jardin avec Chuillot, puis plus tard les avoir remis à Bigel chez Chuillot qui commettra ensuite les attentats à Charleville. Il reconnut également avoir prêté un revolver à Chuillot qui le donna à Bigel. Il fut acquitté dans cette affaire par la Cour d’assises de Mézières, le 12 septembre 1891. Rentré le lendemain à Revin, il trouva à s’embaucher à l’usine Poncelet.

Par la suite, il a tenu le Café de la Meuse, quartier de la Bouverie à Revin. Ce café était surnommé : "la cartouche et la dynamite".

Le 8 avril 1892, il fut signalé comme se rendant souvent en Belgique le soir, pour ne rentrer qu’en pleine nuit, avec Daine, dit Pigeon voyageur, et Titeux dit Paquet, contrebandier. Il avait alors été inscrit sur une liste d’anarchistes pouvant devenir dangerux pour la sécurité publique.

A la suite de discussions avec sa concubine, il quitta Revin en avril 1893 à destination de Saint-Michel Sougland. Sa concubine continua à tenir le Café de la Meuse.

Il rentra dans les Ardennes et s’installa à Deville où il fut l’animateur d’une grève qui dura du 31 décembre 1893 au 21 mai 1894. Le 18 février 1894 il fut été l’objet d’une perquisition.Fin mai 1894 il quitta Deville pour aller chercher du travail à Hirson (Aisne) ou Fourmies (Nord), certains le disant dans une fonderie à Epernay (Marne).


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