Dictionnaire international des militants anarchistes
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CHAMPALLE, Paul, Eugène
Né le 11 mai 1855 à Villefranche - Teinturier – Villefranche-sur-Saône (Rhône)
Article mis en ligne le 20 août 2018
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

Au début des années 1880 Paul Champalle était membre de la section de Villefranche-sur-Saône de la Fédération révolutionnaire de l’est qui était animée par P. Sanlaville. Il fut arrêté en novembre 1882 lors des rafles ayant suivies les émeutes de Montceau-les-Mines et les attentas à Lyon.

Au début des années 1890 il demeurait 10 rue de la quarantaine. A la mi janvier 1892 il fut délégué au congrès régional anarchiste tenu à Lyon (voir Durey) où il se prononça en faveur de la participation des anarchistes à la manifestation du 1er mai. Le 22 avril 1892, comme de nombreux compagnons, il fut l’objet d’une perquisition qui ne donna aucun résultat, mais fut laissé en liberté. Avec Gillet, Berthet et Lagier, il était alors l’un des animateurs dugroupe qui se réunissait tous les samedis au domicile de Desgranges rue Étienne Poulet.

En 1894, selon la police, il recevait des brochures anarchistes, avait été l’objet à plusieurs reprises de perquisitions sans résultat et était sans doute en contact avec Louis Guittard.

Suite à l’arrestation à Paris de Denis Fayard (voir ce nom), il fut comme son frère Émile l’objet d’une perquisition en novembre 1894 à son domicile où la police n’avait trouvé aucune correspondance mais avait saisi 8 testaments écrits et signés par Jean Marie Fournet, Jean Benoit Diochon, Nicolas Creancy, Antoine Desgranges, Philibert Marcel, Clotilde Marchand veuve Cortay, Louis Saint-Lager et Paul Champalle où tous se déclaraient libres penseurs et vouloir être enterrés civilement. Au cours de la perquisition Champalle avait déclaré : « Vous pouvez chercher partout mais je vous préviens, c’est peine inutile, vous ne trouverez rien. Vous devez comprendre que les anarchistes sont assez intelligents pour ne pas se compromettre ; depuis la nouvelle loi, tout ce qui peut être compromettant est détruit immédiatement et c’est ainsi chez tous les compagnons ». Au départ des policiers, il avait ajouté : « Je pense ben que ce n’est pas fini et que dans quelque temps vous reviendrez encore. Donc je e vous dit pas adieu, mais au revoir ».


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