Dictionnaire international des militants anarchistes
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GORDON, Max
Né le 20 août 1854 à Vilna (Russie) - Placier – Vilna (Russie) – Paris
Article mis en ligne le 15 août 2018
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.
Max Gordon

Né dans une famille juive de Vilna (Lithuanie), Max Gordon s’était marié en 1890 avec Rachel Paleyohe (?) dont il avait un enfant. A la fin des années 1870 il avait résidé 2 ans en Allemagne. En 1885 il avait été déporté 5 ans en Sibérie pour activité révolutionnaire.

Il était arrivé en France en janvier 1892 et y résidait avec sa femme qui ne parlait pas le français et leur jeune enfant d’une dizaine d’années, d’abord rue de l’échiquier puis Faubourg Saint-Martin. Il fut notamment employé comme placier par M. Guinsbourg, spécialisé en cuirs de Russie, 74 rue de Bondy.

Le 1er juillet 1894, lors de la rafle anti anarchiste, la police s’était présentée à son domicile du 78 Faubourg Saint-Martin avec un mandat d’amener au nom de David Israël Gordon qui, selon la police, aurait été le fils de Max et était lié au groupe nihiliste et était l’ancien président du Cercle des ouvriers israélites russes.
La police avait saisi une grande quantité d’imprimés, brochures et affiches anarchistes en langue française (notamment sur l’arrestation de Ravachol et sur l’attentat de Vaillant au Palais Bourbon), une certaine quantité de journaux anarchistes en russe et en allemand, ue grande quantité d’imprimés en yiddish, un grand portrait lithographié de Bakounine, un album photographique et plusieurs photos, divers carnets, notes, manuscrits et correspondances en langues étrangères, et un portrait du président Carnot où il était écrit à l’encre « Carnot est mort ». Selon Gordon, c’était son jeune fils qui avait écrit cela. Lors de son interrogatoire il justifia la présence de nombreux écrits anarchistes parce qu’il s’intéressait beaucoup à la question sociale ; il avait ajouté que pour cette raison il avait été « amener à étudier aussi l’anarchie qui pour moi est une forme de la question sociale ». Il avait condamné toute violence se définissant comme un un partisan des théories de Tolstoi et avait nié être anarchiste, ni connaître des anarchistes. Il avait également reconnu parler plusieurs langues – le russe, le français, l’allemand, le yiddish – mais « fort peu l’anglais ». Poursuivi pour « association de malfaiteurs », il fut incarcéré à Mazas, puis remis en liberté provisoire le 7 juillet 1894 avant de bénéficier d’un non-lieu.


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