Dictionnaire international des militants anarchistes
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MARGERAND, Jean, Claude “MARGERAUD”
Né le 24 mars 1861 à Beaujeu (Rhône) - Cordonnier – Paris
Article mis en ligne le 13 août 2018
dernière modification le 27 octobre 2023

par Dominique Petit, R.D.
Claude Margerand

Claude Margerand dit Margeraud (et parfois orthographié Margeron) était anarchiste au moins depuis 1889 où il participait aux réunions de la Jeunesse anarchiste, sections des IIIe et IVe arrondissements.

En mars 1892, il déclarait qu’il était prêt à l’action et adhérait dans ce but au groupe International, en voie de formation dans les 13e et 14e arrondissements.

A cette époque, il tenait chez lui, 12 rue de la Braque, un véritable club anarchiste où les compagnons étaient logés et nourris. On y voyait Vaudelle, Ferter et Roy. Il fréquentait aussi les réunions tenues par le groupe de Propagande anarchiste, 66 rue Vieille du Temple.

Le 4 janvier 1894, suite à l’attentat de Vaillant à la Chambre des députés, une première perquisition fut pratiquée à son domicile, 5 passage Corbeau. Elle amena la découverte d’une grande quantité de brochures de Bakounine, Kropotkine et de numéros de La Révolte, du Pot à colle, du Ca Ira. On trouva également un portrait de Ravachol, deux revolvers. Il avait déclaré être "anarchiste de théorie" et réprouver la propagande par le fait. Il avait toutefois été laissé en liberté.

Le 27 février, une deuxième perquisition fut ordonnée mais il avait alors déménagé.
En mai, il s’absenta pour se rendre dans son pays natal et fut de retour le 13 juin.

Le 30 juin 1894, le préfet de police délivra un mandat de perquisition et d’amener à son encontre, pour association de malfaiteurs.
Le 1er juillet à 4h30 du matin, eut lieu une troisième perquisition, à son nouveau domicile, 75 Faubourg du Temple, dans une chambre au premier étage où rien ne fut découvert. Lors de son interrogatoire il nia être anarchiste et affirma ne pas avoir assité à une réunion politique depuis 1890. Arrêté, il fut transféré à Mazas le 4 juillet 1894. Le 6 juillet il était mis en liberté provisoire.

Le 4 juillet 1895, le juge d’instruction Meyer prenait une ordonnance de non-lieu, concernant l’accusation d’association de malfaiteurs.

En mars 1896, Margerand correspondait encore avec Les Temps nouveaux. Il figurait sur un état récapitulatif des anarchistes au 31 décembre 1896 et demeurait toujours 75 Faubourg du Temple.
Sur la liste des anarchistes après 1900, la mention « disparu » était portée à la suite de son nom. Son dossier à la Préfecture de police était enregistré sous le n° 323201.


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