Dictionnaire international des militants anarchistes
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FETIS, Lucien
Né à New York le 25 novembre 1867 Menuisier & Couvreur ; cocher – Asnières – Levallois-Perret - Paris
Article mis en ligne le 24 juillet 2018
dernière modification le 29 octobre 2023

par Dominique Petit, R.D.
Lucien Fetis

Lucien Fétis, naturalisé en 1885, se maria le 16 juin 1892 avec Léontine Odille Witzig, lingère, ayant eu une éducation religieuse, elle conserva chez elle, de nombreux livres et objets de piété. Il fut classé dans l’armée auxiliaire pour varices.

De novembre 1891 à janvier 1893, il habita avec sa mère, 15 route d’Asnières à Clichy, puis d’août 1893 au 7 octobre 1893, on le retrouva à Asnières, impasse St Geneviève et du 7 octobre 1893 à l’année 1894, 2 rue Le maître à Asnières.

De décembre 1891 au 11 juillet 1892, il travailla, comme homme d’équipe auxiliaire à la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest. Il fut ensuite cocher, soit à la Compagnie générale des petites voitures, soit chez divers loueurs. Depuis août 1893, il travailla comme menuisier tâcheron, tout en étant inscrit comme cocher de voiture de remise, à la préfecture de police, exerçant ce métier lorsqu’il ne trouvait pas à s’employer comme menuisier.

Fétis semblait très influencé par sa mère, Elisabeth (née Collet) qui fréquentait les réunions anarchistes.

Le 2 avril 1892, il assista à une réunion à Levallois-Perret, où il annonça qu’il ferait insérer dans le Père Peinard, un manifeste lancé par les anarchistes de Lyon, au sujet des élections municipales.
Le 16 avril 1892, à Levallois-Perret, il assista à une réunion anarchiste avec sa mère.
Le 17 avril 1892, il était à la salle Horel, 13 rue Aumaire pour la réunion du groupe International. Le même mois Fétis organisa avec St Martin, Jourdan, des réunions électorales pour obtenir l’argent nécessaire à l’impression de manifestes anarchistes, imprimés à Neuilly chez Legout, rue Sablonville et signés par Fortuné Henry et Jourdan.
Le 5 juin 1892, à Levallois-Perret, Fétis fit l’apologie du vol et de l’assassinat qu’il estima logique lorsque l’on avait faim.
Le 25 novembre 1892, il participa à une réunion à Levallois, salle Mézerette, 86 rue Gravel.

En Janvier 1893, il recueillit au nom des Révoltés du XIVe et du Groupe de vigilance de Levallois-Perret, des fonds pour la publication d’un manifeste intitulé : « Plus de noms de grands prêtres ! A bas les vaniteux ». Le même mois, il aurait eu chez lui, en dépôt, des placards anarchistes « A bas la Chambre ! ».
En février 1893, il colla des placards anarchistes à Argenteuil.
Le 18 août 1893, à Asnières, salle du gymnase municipal, une réunion électorale de Ranviez, candidat, fut troublée par Fétis qui cria : « A bas la patrie ! Vive l’anarchie ».

De 1892 à 1894, il fréquenta notamment, Jourdan, St Martin, Legout, Fortuné Henry, Ouin, Blanc, Vinchon, Bruneau, Chauvière, Richard, Spannagel, Migevant (68 rue Câteaudun), Georges Etiévant, Achille Etiévant, Chauvin et Auguste Leprevost.

En 1892, Fétis avait signé avec Achille Etiévant, une lettre adressée au président de la république, pour lui demander des secours en faveur des « miséreux », afin d’organiser des soupes-conférences.
Pendant la détention de François dit Francis, Fétis s’occupa de lui faire parvenir de l’argent.

Le 2 mars 1894, le préfet de police délivra contre lui, un mandat de perquisition et d’amener, pour "association de malfaiteurs".
Le 3 mars 1894, à 6 h15, lors de la perquisition opérée chez lui, au au 3e étage, 2 rue Lemaître à Asnières, le commissaire de police du quartier des Champs-Elysées, trouva une carte de visite de René Chauvin, 79 rue des Archives, une lettre d’Achille Etiévant, une autre d’Auguste Leprevost, incarcéré à Mazas qui lui demandait d’aller chercher des vêtements, un courrier d’un avocat de Versailles en relation avec Francis, trois brochures : « Déclaration de G. Etiévant », l’Almanach du Père Peinard pour 1894, la Revue anarchiste n°2 1893 et deux « manuscrits obscènes ».
Il fut arrêté, interrogé au commissariat et refusa de signer le procès-verbal d’audition. Emmené au Dépôt, il fut incarcéré à Mazas, le 5 mars. Sa femme enceinte écrivit au juge d’instruction : « je me trouve en ce moment dans une situation critique, mon propriétaire m’a donné congé comme quoi nous lui devons un demi-mois de terme et je me trouve dans l’impossibilité de le payer. Donc il faut que j’engage quelques objets mobiliers et il me faut l’autorisation de mon mari ».
Le 25 avril, le juge d’instruction Henri Meyer ordonna sa mise en liberté provisoire.
Le 10 juin 1895, il prit une ordonnance de non-lieu concernant l’inculpation d’association de malfaiteurs.

Au printemps 1898, il accueillit à son domicile de la rue de Belleville, le compagnon Victor Vinchon à sa libération de prison.

Fétis et sa mère avaient le même dossier à la préfecture de police, enregistré sous le n°157082
Il figurait sur l’état récapitulatif des anarchistes au 31 décembre 1896 et il était noté disparu sur la listes des anarchistes de 1900-1912.


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