Dictionnaire international des militants anarchistes
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DUFFOUR, Louis
Né le 29 juillet 1857 à Port Sainte Marie (Lot-et-Garonne) - Bijoutier – Paris
Article mis en ligne le 23 juillet 2018
dernière modification le 27 octobre 2023

par Dominique Petit, R.D.
Louis Duffour

Depuis le 15 août 1887, Louis Duffour (orthographié aussi Dufour) était ouvrier aux pièces, à la fabrique de bijouterie d’art et joaillerie Brisac et Mantoux.

Il s’agit peut être du Duffour qui avait été avec Bernhart, Cabot, Coudryn Courtois, Millet, Siguret, Tortelier et Paul Reclus l’un des signataires d’un appel en vue de la création d’un quotidien anarchiste paru dans La Révolte du 31 août 1890.

En 1892, Duffour fut perquisitionné, sur commission rogatoire du parquet de Bône (Algérie) à propos d’une procédure contre Bruée, militant anarchiste de Grenoble, condamné à l’été 1891 à 10 ans de travaux publics pour avoir jeté son fusil et son paquetage à la tête d’un capitaine et envoyé dans un bataillon en Algérie au printemps 1892. Il habitait alors 27 rue Vincent (XIXe), puis rue des Rigoles (XXe).

En décembre 1893, il perdait un enfant de 3 ans d’un méningite.

Le 24 février 1894, le préfet de police délivrait un mandat de perquisition et d’amener à l’encontre de Louis Duffour, pour "association de malfaiteurs".
Le 25 février à 6 h du matin, le commissaire du quartier du Combat, se présentait à son domicile, 3 rue des Rigoles, qu’il occupait avec sa femme, sa mère et sa fille de 10 ans, composé de deux chambres à coucher, une salle à manger et une cuisine. La perquisition fit découvrir un exemplaire de la Révolte du 24 février 1894, deux brochures de Kropotkine, l’Esprit de révolte et L’ anarchie dans l’évolution sociale, une autre brochure, Les anarchistes et ce qu’ils veulent. Il trouva également une lettre adressée à Duffour, signée Brulet, trois lettres adressées à Elie Murmain, 14 rue de Richelieu à Paris, par Brulet ; une lettre en allemand de Dortmund.
Il fut arrêté et conduit à la prison de Mazas le 27 février 1894. Le juge d’instruction Henri Meyer le fit mettre en liberté provisoire le 2 mars 1894.

Le 10 mars 1894, le préfet de police délivrait un nouveau mandat de perquisition et d’amener, pour des motifs identiques. Le 11 mars à 6 h du matin, le commissaire se présentait chez lui. Duffour protesta contre cette perquisition, disant qu’il avait déjà été arrêté le 25 février et qu’il avait été mis en liberté. La perquisition fut infructueuse et Duffour fut arrêté à nouveau. Lors de son interrogatoire, il reconnut être anarchiste. Il fut transféré au Dépôt. Le 12 mars, il était remis en liberté.

Le 10 juin 1895, le juge d’instruction délivrait une ordonnance de non-lieu concernant l’inculpation d’association de malfaiteurs.

Duffour était toujours inscrit sur un état des anarchistes 1900-1912, il demeurait 4 avenue Gambetta et son dossier à la préfecture de police portait le n° 315169.


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