Dictionnaire international des militants anarchistes
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TOCCAFONDO, Vincenzo “Ermete GIOVANNINI”
Né le 10 août 1896 à San Giuliano Terme – mort le 23 octobre 1980 - Chaudronnier – FAI – GIA - USI – Gênes – Marseille (Bouches-du-Rhône)
Article mis en ligne le 30 mai 2018
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

C’est encore adolescent qu’à la fin d’études primaires, Vincenzo Toccafondo s’était installé dans le quartier de Sampierdarena à Gênes. Après son service militaire dans la marine, et au contact des milieux ouvriers locaux il était devenu anarchiste et syndicaliste et avait adhéré à l’USI et à la chambre du travail locales.

Lors de la période du Biennio Rosso, il participait activement au mouvement d’occupation des usines et aux affrontements avec les fascistes. A la prise du pouvoir par les fascistes il s’expatriait en France où il s’installait à Marseille, trouvait un travail dans une entreprise métallurgique et nouait des contacts avec les groupes anarchistes locaux.

En avril 1925, il revenait à Sampierdarena, trouvait un emploi de mécanicien et épousait Maria Lasagna dont il aura deux enfants Giuseppe et Gina. Après avoir discrètement repris contact avec les compagnons de Gênes, il fut repéré par es autorités, après avoir reçu de France un colis de journaux anarchistes français, fut l’objet d’une perquisition et placé sous surveillance comme « élément dangereux pour l’ordre public ». En mai 1927, il fut arrêté pour l’édition de presse clandestine et diffusion de manifestes antifascistes et mis pendant 2 ans sous « avertissement » (ammunizione). Par mesures spéciales et préventives de police il fut arrêté à de nombreuses reprises (janvier et juin 1931, novembre 1932, juin 1933, décembre 1935, juin 1938).

A partir de 1931 et au moins pendant une dizaine d’année il édita alors la revue mensuelle clandestine L’Antistato dont un seul exemplaire, écrit à la main sur un cahier d’écolier, circulait de main en main parmi les compagnons. Cette activité lui valut d’être arrêté le 24 juin 1940 et interné au camp de concentration de Manfredonia. En février 1942, il fut transféré à Pisticci avant d’être remis en liberté le 25 juillet 1943. Il revenait fin août à Gênes où il participait à l’organisation des premiers noyaux anarchistes clandestins avec notamment les compagnons Dettori, Raspi et Grassini. Il intégrait comme délégué communiste libertaire le Comité de libération nationale (CLN) de son entreprise de construction navale et à partir de novembre 1944 le CLN de Sampierdarena.

Dans l’immédiate après guerre il était un des militants les plus en vue de la région et militait au groupe de Sampierdarena de la Fédération communiste libertaire Ligure (FCLL) adhérente à la FAI.

A partir de juin 1946 il fut le directeur du bi-mensuel de la Fédération Communiste libertaire Ligure L’Amico del Popolo (Gênes, 3 mars 1946- 30 novembre 1948) où il signait ses articles Ermete Giovannini. Comme délégué de la fédération Ligure, il participa à de nombreux congrès et réunions du mouvement.

A l’automne 1950 il fut poursuivi pour un article soutenant les compagnons Gaetano Busico, Eugenio de Lucchi et Gaspare Mancuso qui avaient occupé en novembre 1949 le consulat espagnol de Gênes. Le procureur avait requis contre lui une peine de 9 mois de réclusion pour "apologie de délit". Il fut rapidement libéré.

En 1965, avec plusieurs autres vieux compagnons de Gênes – dont Chessa, Rolando, Strinna et Tolu – il quittait la FAI pour adhérer aux Groupes d’initiative anarchiste (GIA) qui venaient de se constituer.

Vincenzo Toccafondo est décédé à Samierdarena le 23 octobre 1980.


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