Dictionnaire international des militants anarchistes
Slogan du site
Descriptif du site
LAUMESFELT, Paul, Mathias
Né le 24 mars (ou mai ?) 1859 à Paris VI - Tailleur d’habits – Paris
Article mis en ligne le 27 mai 2018
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

Paul Laumesfelt (parfois orthographié Laumesfeld), né de mère inconnue et élevé par l’Assistance publique jusqu’à l’âge de 21 ans, qui demeurait 30 rue Rochechouart avec le compagnon Courtois, était en 1887 membre de la Ligue des antipropriétaires fondée par Couchot et spécialisée dans les déménagements « à la cloche de bois ». Il avait été tiré au sort à Autun et avait été réformé pour claudication de la jambe droite.

Fin 1886 et début 1887 c’est lui qui avait déclaré en préfecture diverses réunions organisées par la Ligue des antipatriotes et le groupe La Panthère des Batignolles. Il participait à diverses réunions, mais, selon la police, n’y prenait pas la parole ; les indicateurs le signalaient également comme fréquentant les établissement de Duprat et d Constant Martin.

Le 18 juillet 1887 il avait été arrêté pour avoir participé au « déménagement clandestin » des meubles saisis de la demoiselle Delacour, 38 rue des Abbesses où il s’était notamment violemment opposé au concierge tentant d’empêcher l’action. Il était à cette époque sans emploi depuis environ deux mois.
Inculpé de « détournement d’objets saisis », il avait été écroué à Mazas et une information avait été ouverte contre lui. Il bénéficia d’un non leu après un mois de préventive comme Pierre Dufour, Jules Leroux, Louis Thérion, Lucien Bécu et Laurent Ansiaux tandis que la femme Delacour était condamnée à 1 an (ou 1 mois) de prison et Jean Couchot à 4 mois.

A l’automne 1887 il était membre de la chambre syndicale des hommes de peine. Il déménagea à de nombreuses reprises « à la cloche de bois ».
En juillet 1891, sans payer son loyer, il avait quitté son domicile du 25 rue Saint-Augustin, après avoir écrit sur les murs de sa chambre au 6e étage : « A bas l’or ! A bas l’argent ! A bas la propriété ! ».

Au printemps 1893 demeurait 111 rue Montmartre. Selon la police il aurait monté un petit atelier de tailleur où il employait de jeunes ouvrières qu’il oubliait fréquemment de payer.

Inscrit comme anarchiste au fichier Bertillon en juillet 1894, il demeurait alors rue Vivienne où il travaillait comme tailleur à domicile avec sa compagne Adolphine Gagé et était soumis à « la surveillance journalière des anarchistes ». Il avait été arrêté le 1er juillet 1894, mais s’était défendu d’être encore anarchiste et se disant même avoir été membre du cercle catholique d’Autun. Toutefois lors de la perquisition, la police avait trouvé un portrait d’Auguste Vaillant et, découpée dans un journal, une photographie qui aurait été celle de la femme Duprat. Inculpé pour « association de malfaiteurs », il fut relaxé le 26 juillet 1894 et il bénéficia d’un non-lieu le 29 juin 1895.

Il demeura par la suite rue Cadet où il continua au moins jusqu’à l’automne 1898 d’être l’objet d’une surveillance quotidienne


Dans la même rubrique

LAURENT, Evariste « BARD » ?
le 31 janvier 2024
par R.D.
LAZZAROTTI, Alcide
le 13 septembre 2023
par R.D.
LAVABRE, Léon, Armand
le 16 octobre 2022
par R.D.
LAVEZAN, Georges
le 18 août 2021
par R.D.
LAVEIX, Francis
le 18 août 2021
par R.D.