Madeleine Piffer (parfois orthographiée Piffert) était signalée dans les réunions à Paris en 1887 et 1888, notamment dans celles de la 2e section de la Ligue des antipatriotes. L’année suivante elle était souvent signalée avec la femme Duval dans les réunions du groupe La Sentinelle de Montmartre (voir Louis Duprat) qui se réunissait rue Clignancourt. En novembre 1889 elle avait assisté au procès de V. Pini et avait regretté lors d’une réunion du groupe que tous les anarchistes présents au procès n’aient pas crié “Vive l’anarchie ! Vive Pini !”.

Elle était liée au journal L’Egalité. Toutefois le 15 juin 1890, après une réunion au Cercle anarchiste international de la salle Horel, elle était allée avec entre autres Millet, Cabot et Perrin, au siège L’Egalité pour y rosser les rédacteurs auteurs d’un article accusant les anarchistes d’être des mouchards et où iIs y avaient cassé les meubles et briser les carreaux. Elle avait semble-t-il été arrêtée lors de son retour vers la salle Horel.

En 1892-1893 elle fut, avec les compagnes Livenois, Job, Petitjean et Dupont l’une des organisatrices de soupes conférences pour les "crève-la-faim et va-nu-pieds". Elle demeurait alors 7 rue Lavieuville. Le 17 mars 1893, elle avait reçu de Londres une trentaine d’exemplaires du manifeste 18 mars 1871-1893 (voir Portfolio) dont elle avait assuré la diffusion le lendemain à la fête familiale organisée par le Cercle anarchiste international, salle Georget.

En 1898 elle fut signalée dans des réunions pour Etiévant à Paris.

En mai 1902, bien qu’âgée de 76 ans, elle était signalée pour avoir participé à la manifestation traditionnelle du Père Lachaise et était qualifiée de « toujours une ardente révolutionnaire ».

Il semblerait qu’il s’agisse de la femme Mathilde, signalée à de nombreuses reprises dans les rapports de police en 1887. En octobre 1887 elle aurait été à l’origine d’une bagarre où lors d’une ré"union, à la vue d’agents de police, elle s’était écriée “Mort aux vaches ! Mort aux sergots !”