Dictionnaire international des militants anarchistes
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MARIA
Comptable - Paris
Article mis en ligne le 7 novembre 2017
dernière modification le 27 octobre 2023

par R.D.

Maria, qui avait été signalé dans le XXe arrondissement au début des années 1880, présida au printemps 1881 avec Jeallot et Martinet une réunion privée tenue par le comité anarchiste du 5e salle du Progrès. Il était alors, semble-t-il, responsabe à la correspondance de l’Alliance socialiste révolutionnaire et demeurait 118 rue Monge (Ve arr.)

Fin mai 1881, suite aux incidents survenus lors d’ouverture du congrès socialiste du Centre tenu à Paris, où les délégués anarchistes avaient été refoulés après avoir refusé de donner leurs noms, les compagnons et autres dissidents s’étaient constitués en congrès indépendant réunis 103 boulevard de Ménilmontant. Ce congrès, présidé par Maria avait regroupé une centaine de participants dont Émile Gautier, A. Crié (cercle du Panthéon), Vaillat (groupe d’études sociales révolutionnaires), Victorine Rouchy (Alliance socialiste révolutionnaire), Bernard (chambre syndicale des homes de peine), Spilleux dit Serraux (mouchard), Jeallot et Émile Pannard (groupe La Révolution sociale). Il y fut distribué la déclaration suivante des groupes anarchistes :
« Citoyens, citoyennes,
L’an dernier les délégués indépendants du Havre se sont trouvés en face d’une organisation oppressive et systématique qui leur a refusé l’entrée au congrès. Ils ont même dû, afin de faire la lumière sur leurs idées, constituer un congrès dégagé de toute intolérance et de tout parti pris.
Les groupes anarchistes, fidèles à leurs principes, avaient donné pour mandat à leurs délégués au congrès du Centre, de respecter l’autonomie de chaque groupe et d’effacer leur personnalité. La majorité des délégués du Centre n’a pas voulu respecter l’autonome des groupes et elle a refusé l’accès au congrès à des délégués régulièrement mandatés et représentant des groupes dont l’existence n’était même pas contestée.
En présence de cette intolérance arbitraire et de ce parti pris dont les ministériels avaient seuls jusqu’ici donné l’exemple, les délégués anarchistes n’avaient pas le droit de se prêter à la trahison qu’on leur demandait. Ils se retirent donc d’un congrès où il n’y a place ni pour l’autonome des groupes, ni même pour la liberté de discussion.
Ils invitent tous les citoyens respectueux de cette autonomie et de cette liberté, à se joindre à eux et à se réunir dans un autre local pour y discuter d’une manière absolument indépendante toutes les théories socialistes révolutionnaires.
Et ce n’est pas même seulement aux groupes constitués que font appel les délégués anarchistes, c’est aussi à toutes les initiatives, c’est à tous les citoyens qui sont sincèrement imbus de l’idée de révolution, d’égalité et de justice sociale ».

En juillet 1881 Maria aurait été l’un des délégués individuels au congrès anarchiste international de Londres.

Au printemps 1882 il était également signalé dans les réunions du groupe La Sentinelle révolutionnaire du XVIIIe arrondissement

En 1884 il demeurait 57 Boulevard Saint-Marcel et participait aux réunions du groupe du faubourg Marceau rue Pascal.


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