Victor Pidelli, qui avait quitté Bességes à l’âge de 18 ans, avait l’habitude d’inscrire sur les murs des cafés qu’il fréquentait, des appels au pillage et à la désobéissance dans l’armée. Après son service militaire en Tunisie, il avait milité à Alès où, lors des grèves de 1890, il fut considéré comme meneur, condamné à 8 jours de prison pour « atteinte à la liberté du travail » et fut licencié (de la compagnie des houillères ?). Il avait travaillé quelque temps à Saint-Euenne de Commentry, et une nuit qu’il était de retour à Bessèges avait menacé de mort un chef de poste qui l’avait blessé légèrement à la tête d’un coup de révolver.
Il demeurait au début des années 1900 au 10 rue de l’Horloge à Nîmes. En septembre 1906 la police signalait son départ de la ville pour une destination inconnue. Il fut recherché en vain dans le département du Gard.