André Romansville (ou Romans-Ville) demeurait 1 Avenue Victor Hugo à Romans et était fiché comme « dangereux » au début des années 1890. Il figurait en janvier 1894 sur une liste de correspondants de journaux anarchistes – notamment Le Père Peinard - établie par la police et était considéré comme le responsable local des anarchistes qui se réunissaient habituellement au café Montlivier, rue Saint-Nicolas. Le 18 février 1894 il fut l’objet d’une perquisition où la police avait saisi un ballot des journaux La Révolte et Le Père Peinard. Le 6 avril suivant il avait été l’objet d’une nouvelle perquisition où la police avait saisi 8 lettres de 1887 et 1888 qui lui avaient été adressées par un certain Raymond Visseriat qui en 1892 entra dans la police et en 1894 était commissaire de police à Nice.
A l’automne 1896, dans les colonnes des Temps nouveaux, il annonçait que, ne trouvant plus de travail suite aux tracasseries policières, il allait “partir sur le trimard et vendre dans les campagnes des brochures et ouvrages anarchistes”. A cet effet, il demandait aux compagnons de lui envoyer brochures et autres ouvrages.
Il fut rayé des listes d’anarchistes au début des années 1900.